JO 2016 : Des préparatifs timides pour les sportifs marocains. Avec l'avènement du protectorat français, le Maroc s'était avéré un véritable réservoir de talents à qui ne manque qu'un encadrement adéquat. Avant Radi, Haddou Jadour, Benbarek... beaucoup d'athlètes ont fait les beaux jours des Tricolores dans les différentes compétitions internationales du moment qu'à l'époque le Maroc n'avait pas le droit à la participation. Au lendemain de l'indépendance, les talents marocains ont commencé à représenter le Maroc et ont pris le devant de la scène : Radi, médaillé d'argent aux JO de Rome en 1960, Ghazi Zaâraoui, champion du monde au cross country en 1966, Akesbi, Bettache, Tatoum, Chicha, Belmahjoub... footballeurs exceptionnels et on en passe. Au cours de la dernière décennie, les sportifs marocains n'ont pas été à la hauteur des attentes du grand public à cause d'une gouvernance qui laisse à désirer. Après le fiasco des JO 2008 de Pékin, SM le Roi Mohammed VI a mis à la disposition des sportifs un budget colossal pour leur préparation, mais ni le CNOM et encore moins les Fédérations sportives n'ont su profiter de cette aubaine. Mieux que cela, ils ont détourné par tous les moyens ces fonds de leurs véritables objectifs. Le résultat s'était ressenti catastrophiquement lors des JO 2012 de Londres. Actuellement, chaque Fédération chante à sa façon et nos sportifs sont tombés de si haut qu'ils sont devenus des abonnés du dopage. Des managers, des entraîneurs et autres physiothérapeutes sont devenus des références en matière de dopage. C'est ainsi que le Maroc qui était considéré, au cours des années 90, comme un modèle de préparation des sportifs à une mauvaise réputation. Rien que la semaine dernière, la police espagnole a arrêté sur ses terres un physiothérapeute marocain impliqué dans un scandale de dopage en compagnie d'un entraîneur somalien. Face à cette décadence, les départements concernés (ministère de la Jeunesse et des Sports, CNOM, Fédérations) n'ont rien fait pour changer la donne et à ce rythme là, les horizons sont assombris et on peut craindre le pire. Il est temps de débloquer la situation pour redorer le blason du sport marocain. Dopage : Nécessite d'un sévère contrôle national. Amine Laâlou, Yassine Bensghir, Malika Assahsah, Saïd Harnouf, Hamza El Barbari Bouremedane, Selsouli...ce n'est pas la liste des noms qui vont nous représenter à Rio, mais juste quelques uns d'une longue liste d'athlètes, de boxeurs... qui ont triché et qui ont été suspendus par les instances internationales de contrôle anti-dopage. Il n'y a pas longtemps, le Maroc était devenu une référence en matière de préparation sérieuse à tel point que des pays arabes, européens et américains envoyaient leurs athlètes au Maroc pour peaufiner leur préparation. L'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Ouzzine, a commis une grande gaffe en rasant la Commission Nationale de contrôle anti-dopage et en laissant le champ libre aux tricheurs. Les Fédérations sportives n'ont pas osé statuer un système de contrôle anti-dopage...Toutes ces lacunes ont favorisé l'apparition d'agents et de conseillers en dopage. Le respect de la déontologie sportive est devenu le dernier souci des sportifs. Il est temps d'instaurer un système qui puisse mettre un terme à cette décadence de nos sportifs qui ont terni l'image d'un pays qui a produit des sportifs propres et qui ont fait la fierté du Maroc tels : Benbarek, Radi, Zaâraoui, Aouita...