Au cours de l'année 2009, le Maroc a ratifié la Convention de l'UNESCO pour la lutte contre le dopage. Cette ratification a couronné tout un travail entrepris par le Royaume du Maroc afin d'éradiquer le dopage qui est devenu un réel problème du sport moderne. Cette ratification a permis au ministère de la Jeunesse et des Sports, en coordination avec plusieurs autres départements tels le ministère de la Santé et le Comité National Olympique Marocain, de mettre sur pied la Commission Nationale pour la lutte contre le dopage. Cette Commission, qui comprenait des médecins formés et acquis à cette cause, a fait ses preuves en organisant des campagnes de sensibilisation et en formant des contrôleurs. Elle fut reconnue au niveau international par la plus grande instance en la matière (AMA). Mieux, le Maroc a été choisi dernièrement pour abriter l'Organisation Régionale Anti Dopage (ORAD). Pour rappel, l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) a été créée pour promouvoir, coordonner et superviser au niveau international la lutte contre le dopage sous toutes ses formes. L'AMA vise à encourager une culture du sport exempte de dopage. Elle combine les ressources des milieux sportifs et gouvernementaux afin de renforcer, compléter et coordonner les efforts existants pour sensibiliser les sportifs aux dangers du dopage, renforcer l'idéal du franc jeu et sanctionner les tricheurs. Cette Commission a rempli avec brio plusieurs missions tels les contrôles anti dopage lors des meetings d'athlétisme organisés sur le sol Marocain. Des médecins comme Majidi ou Fatima Abouali sont considérés comme des sommités scientifiques et sont souvent invités soit pour animer des séminaires soit pour assurer un travail de contrôle dans plusieurs pays d'Asie et d'Afrique. Abolition de la Commission nationale Lors de la conférence de presse organisée par le ministre de la Jeunesse et des Sports pour l'évaluation la participation marocaine aux JO de Londres, M.Ouzzine n'a trouvé mieux que de suspendre et d'abolir cette Commission nationale afin d'absorber la colère du peuple Marocain suite aux résultats catastrophiques de nos athlètes, mais surtout, au contrôle positif de Meyem Selsouli et Amine Laâlou. A rappeler que le rôle de cette Commission nationale est d'assurer le contrôle anti dopage lors des manifestations organisées sur le sol Marocain sur demande des Fédérations Nationales pour rendre crédibles nos compétitions auprès des instances internationales. Elle n'a rien à voir avec les cas de dopage. Alors pourquoi ce gâchis Monsieur le ministre ? Pourquoi ignorer ces compétences alors qu'elles sont reconnues au niveau mondial ? Le paradoxe de ce Département et du ministre est de présider une journée de sensibilisation organisée à Bouznika (19/12/2012) dont les acteurs ne sont autres que les membres de cette même Commission. Ces questions nous poussent à poser d'autres questions qui sont liées à la crédibilité des championnats et autres compétitions organisés par les Fédérations sportives : Pourquoi ne sont-elles pas impliquées dans la lutte anti dopage alors que le Maroc a déjà ratifié la Convention de l'UNESCO ? Craignent-elles de soulever des lièvres ? La lutte anti-dopage et le professionnalisme passent par le retour de cette Commission.