Le dopage est devenu un réel problème du sport moderne. Aussi, il est impératif d'informer les sportifs sur les risques liés à la prise de substances dopantes. Avec l'apparition de ce fléau, le Maroc pays de grands sportifs connus et reconnus à l'échelon mondial, ne peut pas ignorer les risques liés au dopage. Comme il ne peut pas se permettre de rester en marge de tout ce qui est aujourd'hui entrepris à l'échelon international en ce qui concerne le volet relatif à la prévention mais aussi les mesures juridiques qui visent à éliminer ce fléau. Ces prérogatives et tant d'autres incombent au comité national pour la prévention et la lutte contre le dopage. Fort de son expérience et des liens étroits qui nous unissent aux instances internationales dont l'agence mondiale anti-dopage, le Maroc s'inscrit dans une ligne qui privilégie les principes fondamentaux énoncés internationaux et le code mondial antidopage. Par cette approche sage et cohérente, le Maroc entend consolider tous ses engagements concernant les efforts de lutte contre le dopage en privilégiant des actions concrètes et soutenues sur différents fronts, des actions qui visent avant tout à protéger la santé des sportifs. En effet, il s'agit de prévenir les athlètes des dangers qu'ils encourent, à court, moyen et long termes, quant à la prise de produits dopants. Le sport est une force d'intégration sociale, un facteur de rapprochement entre les peuples, un facteur de paix et de développement dans le monde. En tant qu'activité très répandue, présente au niveau de tous les quartiers, des écoles, collèges et lycées, le sport est ouvert et accessible à tous nos citoyens sans distinction, ni restriction. Tous ces éléments donnent au sport une noblesse qu'aucune autre activité ne peut se targuer de lui disputer. Afin de préserver la démocratisation de la pratique sportive, de permettre à toutes et à tous d'exceller, le gouvernement par l'intermédiaire du ministère de la jeunesse et du sport apporte un grand soutien matériel et financier à l'ensemble des fédérations sportives de notre pays, aux clubs, aux associations sportives et aux nombreux athlètes qui brillent par leurs performances aussi bien à l'échelon local, régional ou international. Une approche qui est saluée par tout le monde et plus particulièrement par les sportifs qui apprécient à sa juste valeur les actions qui sont entreprises par le ministère de la jeunesse et du sport et plus particulièrement les initiatives louables qui sont prises par Mr Moncef Belkhiyat destinées à booster toutes les disciplines sportives. Les actions du ministère ne s'arrêtent pas là, elles visent aussi à réguler les activités sportives et à prendre toutes les mesures appropriées contre toutes les formes de dérives qui peuvent entacher la pratique sportive par des procédés susceptibles de nuire, de porter atteinte à la saine émulation et au respect des valeurs morales et sportives. C'est dans ce cadre que s'inscrit la lutte contre le dopage qui est aujourd'hui menée par notre pays grâce à la mise sur pieds du comité national pour la prévention et la lutte contre le dopage. Aussitôt constitué, ce comité s'est attelé à la tâche pour être à la hauteur des responsabilités qui sont les siennes dans un domaine aussi sensible que la prévention et la lutte contre le dopage. Avant d'aller plus loin, il convient de mettre en exergue le travail formidable qui est entrepris par les membres de ce comité qui travaillent difficilement. Le comité national pour la prévention et la lutte contre le dopage mérite que lui soit attribué des moyens conséquents pour lui permettre d'accomplir ses missions dans de bonnes conditions. C'est ainsi que le Comité national pour la prévention et la lutte contre le dopage a organisé, le 5 mai au complexe de la jeunesse et de l'enfance à Bouznika, une journée d'étude et de communication pour la diffusion des règles nationales de lutte contre le dopage dans le sport. Cette initiative intervient après l'approbation par l'Agence mondiale antidopage (AMA) des règles nationales de lutte contre le dopage qui ont été élaborées par le Comité national. cette journée, a connu plusieurs interventions de très haut niveau, ces conférences ont été animées par des experts du Comité national qui ont gratifié les membres représentant les différentes fédérations sportives d'informations utiles, pertinentes, ce qui a suscité par la suite un débat fécond. Plusieurs points relatifs notamment au programme national de lutte contre le dopage dans le sport de haut niveau, aux campagnes de sensibilisations prévues à cet effet ainsi qu'à l'adhésion du Maroc aux conventions internationales de lutte contre le dopage ont été débattues. Ajustement du programme national antidopage La lutte contre le dopage constitue donc une priorité de notre gouvernement. La volonté politique de lutte contre ce fléau s'est positivement influencée par une série de mesures et d'initiatives prises sur les plans national et international : Projet de Loi 51/08 relative à la Prévention et à la Lutte contre le Dopage dans le Sport. Création d'une Commission Juridique pour préparer les textes de loi Elaboration du Texte final de la loi 51/08 Adoption du projet de Loi par le Conseil de Gouvernement le 13 octobre 2008 Adoption par le Conseil des Ministres le 07 mai 2009 Actuellement soumis pour étude et approbation : 1ère Chambre du Parlement Prochaines étapes : 2ème Chambre, Textes d'Application, Bulletin Officiel Ratification convention UNESCO =Adoption du CMAD Mêmes étapes de Ratification que toutes les autres Conventions Internationales : Conseil de Gouvernement; Conseil des Ministres, Parlement 15 avril 2009: Dépôt des Instruments de la Ratification au Bureau du Directeur Général de l'UNESCO; la Ratification et l'Acceptation du code sont effectives depuis le 01 juin 2009 : 111ème pays ayant ratifié cette Convention Projet de Loi 51/08 relative à la Prévention et à la Lutte contre le Dopage dans le Sport Création d'une Commission Juridique pour préparer les textes de loi Participation de l'IAAF : Direction antidopage + Service Juridique Préparation du texte avec la participation du SGG Plusieurs Journées d'étude sur la loi avec la participation de l'IAAF à Rabat et à Monaco Harmonisation nationale et internationale des mesures à prendre contre le dopage Le dopage est devenu un réel problème du sport moderne. Aussi, il est impératif d'informer les sportifs sur les risques liés à la prise de substances dopantes, mais aussi et surtout prendre toutes les mesures coercitives grâce à l'adoption d'une série de mesures législatives en harmonie avec le droit international qui vise à éliminer la pratique de ce fléau... Le Maroc a mis en place un arsenal juridique qui englobe tous les volets d'une stratégie complète qui sera concrétisée par la voie législative (décret ou arrêté ministériel) La ratification de la convention de l'UNESCO + Adoption du CMA Droit de créer une ONAD Par Arrêté Ministériel le 23 Avril 2010 Sa composition comprendra des cadres du ministère de la jeunesse et du sport (MJS) ainsi que des cadres du comité national olympique Marocain (CNOM) Les prérogatives de l'ONAD : programmer, diligenter et mettre en œuvre les contrôles du dopage au Maroc en et hors compétitions des sportifs adhérents à toutes les fédérations sportives nationales et internationales Indépendante dans ses actions ,dépendante du Budget du MJS Conséquences : La planification et la répartition des opérations de contrôle , Les prélèvements des échantillons dans tous les lieux sportifs ouverts au public sensibilisation, relations avec les autres ONAD , activités au sein de l'ORAD zone I (Afrique du nord ) Le Maroc à toutes les bonnes raisons de regarder l'avenir avec sérénité, c'est une terre de grands sportifs intègres, propres. Les plus bels exemples sont Nawal Moutawakil, Said Aouita, Hicham El Gerrouj, Hassna Benhassi, Bidouane, les frères Ahanssal, Sanaa Atabrour …et tant d'autres athlètes de très haut niveau qui sont des exemples. Il faut s'approprier tout ce qui est de nature à hisser haut et fort les grandes valeurs qui donnent au sport sa grande dimension planétaire et qui font que c'est une pratique noble. Le sport véhicule en effet, des valeurs morales, culturelles et sociales. Le sport doit être un outil d'éducation, de socialisation et d'intégration. Toutes les raisons qui poussent le sportif à se doper, vont à l'encontre des valeurs éthiques véhiculées par le sport qui doit garantir une chance de réussite égale pour tous. Le sport doit redevenir un sport “propre”. Chaque individu a ses propres capacités et cela n'apporte rien de tenter de les améliorer artificiellement. Par ailleurs le dopage n'est jamais sans risques, il entraîne des effets néfastes pour la santé a court, moyen et long terme. Les risques pour la santé sont nombreux. Ils sont liés aux produits eux-mêmes car tout médicament, même utilisé pour se soigner, présente des effets secondaires que le médecin doit contrôler. Les produits utilisés à des doses anormales ou pendant de longues périodes entraînent obligatoirement des effets indésirables et incontrôlables. Les associations de plusieurs produits augmentent considérablement les risques d'effets néfastes. La prise de produits hormonaux est la plus dangereuse car elle perturbe les régulations physiologiques naturelles de l'organisme. Au-delà des effets toxiques liés directement aux produits et qui peuvent apparaître immédiatement ou de façon retardée, il existe aussi des risques psychologiques. En effet, prendre l'habitude de consommer des produits licites ou illicites pour réaliser son sport préféré peut conduire à terme à une dépendance. Cet engrenage s'appelle “conduite addictive”. Quand cette addiction est forte elle peut entraîner le sportif vers d'autres comportements de dépendance, comme les toxicomanies, et l'arrêt de la pratique sportive. L'utilisation des substances dopantes n'est donc pas sans danger pour le sportif. Certains produits (cocaïne, ecstasy, héroïne, etc.) entraînent une grande dépendance physique et / ou psychique chez le consommateur. D'autres substances comme les médicaments (EPO, hormone de croissance, insuline) entraînent des effets secondaires négatifs pour l'organisme. Exemples des effets de quelques produits sur l'organisme Stimulants : ils agissent sur le système nerveux central et favorisent l'état de vigilance (amphétamine, éphédrine, caféine et cocaïne en sont des exemples). Stéroïdes androgènes et autres anabolisants : Ils ont des effets masculinisant chez la femme (virilisation) et peuvent entraîner des troubles de la libido, de l'agressivité, des ruptures tendineuses, etc. Hormones peptidiques et assimilées : Leur utilisation entraîne une dérégulation physiologique interne avec des conséquences à court et long terme. Par exemple, les effets secondaires de l'EPO sont la survenue d'accidents cérébraux, d'hypertension artérielle, d'embolies pulmonaires, etc. Corticoïdes : Leur utilisation entraîne une fragilité des tendons et des muscles, des troubles cardiovasculaires, des ulcères, etc. Des livres de comptabilité et des agendas saisis en 2003 au siège du laboratoire Balco et remis à la justice révélèrent le programme de dopage détaillé de l'athlète américaine Marion Jones Le dopage marque à vie : affaire Marion Jones Divers documents ont révélé le programme de dopage de la championne olympique de Sidney… Marion Jones, triple championne olympique en 2000, a perdu ses médailles après avoir avoué la prise de stéroïdes, de la THG produite par le laboratoire Balco, entre septembre 2000 et juillet 2001. Selon le journal, les documents remis au tribunal chargé de l'affaire Balco, expliquent en détail le régime de dopage suivi par Marion Jones avant les jeux Olympiques de Sydney. Les documents indiquent ainsi que l'athlète américaine consommait régulièrement un produit de Balco appelé “The clear” (“Le clair”), identifié par la suite comme étant le stéroïde THG, ainsi que des hormones humaines de croissance, de l'insuline et de l'EPO. Toujours selon les documents, Jones s'est soumise à des prises de sang dans un laboratoire privé pour s'assurer que les traces d'absorption de ces produits dopants auraient disparu lors des jeux Olympiques. Marion Jones se serait en outre livrée à une série de “mensonges calculés” aux agents fédéraux chargés de l'interroger pour cacher qu'elle utilisait des produits dopants et ses connexions avec Balco.