Le Maroc, qui abritera la 22-ème Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques à Marrakech (COP22), s'est engagé, mardi à Bonn, à élargir l'implication des acteurs non-étatiques dans la lutte contre cette problématique. ‘'Nous nous sommes engagés à ce que l'interaction avec la société civile soit un processus inclusif et que les acteurs non-étatiques soient parties prenantes dans la lutte contre les changements climatiques'', a déclaré le président du Comité de pilotage de la COP22 et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, en marge d'une rencontre avec les groupes des observateurs de la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). La présidence marocaine de la COP a pour objectif de permettre le lancement et le renforcement de dynamiques structurelles dans le royaume et au profit de l'ensemble du continent, a-t-il souligné, notant que la COP 22 constitue une opportunité de mettre en avant l'apport de la société civile et des acteurs non-étatiques au Maroc et de les connecter avec d'autres acteurs au niveau mondial. Le Maroc entend à cet effet aider les territoires et les autorités locales à amplifier leur action sur les changements climatiques en concertation avec la société civile, le milieu académique et le secteur privé, a indiqué M. Mezouar, ajoutant qu'il sera également question de mettre en exergue la dimension genre et climat, partant du fait que les femmes, notamment les plus vulnérables, sont les premières victimes des changements climatiques, mais constituent aussi des acteurs très importants de la résilience. Faire de la jeunesse une priorité, amplifier la prise de conscience autour de la problématique des migrations climatiques et élargir l'implication des acteurs culturels dans le combat pour la lutte contre les changements climatiques figurent également parmi les ambitions de la présidence marocaine de la COP 22, a-t-il poursuivi. Il a toutefois insisté pour que le souci dépasse la COP 22 pour faire en sorte que cette dynamique autour du climat soit une ‘'dynamique sociétale et de construction de ce que sera notre vie''. La conférence de Bonn (16-26 mai) a lieu quelques semaines après que 176 pays et l'Union européenne ont signé à New York l'accord historique de Paris, lequel prévoit de contenir le réchauffement planétaire entre 1,5 et 2 °C, seuil au-delà duquel l'impact sur l'environnement serait irréversible. Elle marque le début des 44-èmes sessions des organes subsidiaires de la CCNUCC (SBI et SBSTA) et la 1ère session de l'APA (Ad Hoc Working Group on the Paris Agreement).