Le « Rassemblement Héritage et Modernité » (RHM), qui a tenu dimanche son congrès constitutif, a désigné l'ancien président de l'Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, comme candidat à la prochaine élection présidentielle prévue l'été prochain. Aile dissidente du « Parti démocratique gabonais » (PDG, au pouvoir), le RHM, constitué essentiellement d'anciens députés ayant démissionné du PDG, indique voir en M. Ndama « la meilleure option pour le changement du Gabon ». Nommé au terme de ce congrès, le président de cette plateforme politique, Alexandre Barro Chambrier, déplore « sept ans d'un bilan catastrophique et calamiteux », qu'il impute à « un pouvoir qui refuse de voir et refuse d'entendre » les souffrances des Gabonais. Expliquant le choix du candidat Nzouba Ndama à la présidentielle, il a notamment évoqué, dans des propos relayés par les médias, « un candidat de grande expérience, sage, homme de parole, rompu à la gestion des hommes et des affaires publiques, un homme de dignité et de responsabilité capable de promouvoir l'unité nationale, de préserver la paix et de canaliser toutes les énergies et les forces en faveur du changement véritable ». L'objectif des fondateurs du RHM est de bâtir un parti « résolument engagé dans la défense des intérêts du peuple gabonais, un parti digne du 3e millénaire, un parti épris de justice, un parti qui prône le développement intégral et rationnel du pays », selon la même source. Pas moins de quatre candidats sont officiellement en lice pour le scrutin présidentiel de 2016 au Gabon, dont le président sortant Ali Bongo Ondimba, l'ancien président de la commission de l'Union africaine, Jean Ping et l'ancien chef du gouvernement Raymonde Ndong Sima. La date de cette élection n'a pas encore été fixée.