Finalement et heureusement, on a au droit à un central « Younès El Aynaoui » assez garni par les 2000 spectateurs venus assister à la finale de la 32ème édition du Grand Prix Hassan II à la dotation de 520.000 euros et 250 points A.T.P. Au risque de nous répéter, cette prestigieuse compétition qui a retrouvé ses racines, là où elle avait vu le jour en 1984 avec la victoire du Chilien Gildemeister avant qu'elle ne mette les voiles à destination de la métropole. Une offrande royale de Feu Hassan II, suivie de l'exécutif par le biais du regretté Mohamed M'jid. Donc, après quelques décennies, on a retrouvé, de nouveau, les couleurs de ce Grand Prix, sous le ciel de la ville ocre avec un affiche du « top+50 » où il ne manquait, malheureusement, que la chaleur du public de petite balle jaune. Les autorités en force Dans notre édition d'hier lundi, nous vous avions relaté toutes les dernières péripéties qui ont précédé la clôture de dimanche où tout le gratin des autorités de la région compléta le décor pour suivre, en direct, le sprint final pour les deux marches du podium. Sur l'aire de jeux, les deux finalistes, en l'occurrence l'Argentin et tête de série n°4, Fédérico Delbonis, et le n°3, le Croate Borna Coric. A chacun sa fortune et son itinéraire pour arriver à cette dernière ligne droite. Avec leurs statuts des quatre têtes de série, ils ont bénéficié de l'exempt du premier tour pour attaquer, directement, les huitièmes de finales. L'Argentin Delbonis a commencé par coiffer au poteau le Néerlandais De Bakker et d'enchaîner avec le n°7, l'Espagnol Carreno Busta, pour confirmer en demi-finale contre un autre Ibérique, en la personne d'Albert-Montanes. Des victoires au forceps Côté croate, bien qu'il avait bénéficié d'entrée, du forfait de l'Italien Simone Bolelli, il s'est heurté, après, à de coriaces adverses qui l'ont poussé à des victoires au forceps. Trois sets contre le Français Paul-Henri Mathieu (6/7 - 6/3 - 6/4) et deux manches bien étriquées (7/6 - 7/6) pour venir à bout du Tchèque et n°8, Jiri Vesely. Donc, un duel final entre le n°3 et le n°4, dans l'espoir de succéder au Slovaque Martin Klizan qui reste le dernier de la liste à pouvoir inscrire son nom au palmarès de ce prestigieux trophée. Un public en effervescence A la chaise d'arbitre, le très populaire du public marocain, Mohamed Lahyani, et dans les tribunes un public en effervescence pour accompagner cette finale qui méritait plus de deux sets, dont le premier a été presque à sens unique pour l'Argentin Belbonis qui n'a laissé que deux points à son adversaire de la Croatie. Ce dernier qui allait se ressaisir dans le second set pour faire jeu égal et donner de l'espoir au public qui n'avait d'yeux que pour une troisième manche décisive. Un vœu qui ne sera pas, malheureusement, exaucé au moment où l'Argentin et futur vainqueur du tournoi réussissa le break idéal, à 5/4, qui lui rapporta les 82.450 euros et, surtout, les 250 points A.T.P. Sans bavures Une victoire finale sans bavures et sans perdre le moindre set de Delbonis qui devient, par la même occasion, le cinquième Argentin, après les Davin (1988), Perez-Roldan (92 et 93), Canas (2001) et Puerta (2005), à figurer sur les tablettes de Grand Prix Hassan II une victoire qui confirme, aussi, la domination des compatriotes de Maradona, Messi..., lors de cette 32ème édition, où ils ont tout raflé. En effet, et avant cette victoire en « simples », la paire Argentine, composée de Guillermo Duran et de Maximo Gonzalez, a remporté, la veille la finale des « doubles » en battant le Croate Draganja et le Pakistanais Qureshi par 6/2 - 3/6 et (10/6). Donc, rideau sur ce « come-back » à Marrakech, fort réussi par le comité d'organisation, autour de son président Aziz Tifnouti et du directeur du tournoi Hicham Arazi. Un ensemble qui mérite, largement, la palme d'or de cette belle réussite.