Dans ces huitièmes de finale de la Ligue des Champions et de la Coupe de la CAF, les clubs marocains ont connu des fortunes diverses. Certains ont terminé fort leurs phases « aller », comme le FUS et le Wydad, d'autres sont revenus de l'extérieur avec des « résultats –pièges » comme l'a qualifié le coach du Kawkab de Marrakech, Hassan Benabicha après leur nul en Algérie. Le Fath Union Sport (FUS) n'y est pas allé avec le dos de la cuillère face à son adversaire du jour, le club ougandais du SVC (Sports Club Villa) en inscrivant le score le plus long de ces huitièmes de finale de la Coupe de la CAF 7-0. Le club rbati qui a célébré, dans une ambiance bon enfant, ces 70 ans de d'existence, a été l'auteur d'une prestation qui force l'admiration. Très appliqués, respectant l'adversaire, même le sentant à leur portée, les hommes de Walid Regragui, ont fait cavalier seul. Contre ces Ougandais du SVC, le FUS est, totalement, parti dans l'inconnu. Car les Fussistes ne connaissaient pas cet adversaire qu'un tirage au sort capricieux a mis leur chemin. Mais si le FUS ne connaissait le SVC, ce dernier ne connaissant pas non plus Mourad Batna, le buteur attitré du club marocain. 25 minutes après l'entame du match, Batna va montrer à ses coéquipiers, Benjelloun (38e), AS Mandaw, El Bassel (47e), Saâdane (70e), Gnaoui (80e ) et Fouzeir (90e ), le chemin des buts; d'où ce score fleuve de 7-0. En fin de partie, le coach Regragui n'a pas tari d'éloges sur ses joueurs qui ont preuve de responsabilité et de respect devant un adversaire qui s'est révélé à leur porté. A Marrakech, la tête d'affiche était celle qui a opposé le Wydad de Casablanca au TP Mazembe. Précédé d'une grande notoriété, le Tout Puissant club congolais est entré sur le terrain en roulant les mécaniques. Mal lui en prit ! Car il se rendra, vite, compte qu'il était tombé sur un WAC des grands jours. En effet, le champion en exercice marocain va imposer au Champion sortant de la Ligue des Champions, un train d'enfer. Les 20 premières minutes, les Wydad aurait pu tuer le match si ses joueurs avaient su mettre à profit toutes les occasions limpides qui se sont présentées. Hajhouj, notamment, Walid Karti, Anas Asbahi, Smaïl Haddad avaient au bout des pieds, des occasions aussi claires que l'eau de roche; mais la confusion entre vitesse et précipitation avaient privé les hommes de John Toshack d'ouvrir le score très tôt. Mais qu'à cela ne tienne ! Alors que les attaquants des Rouges se montraient incapables de marquer, ce sera un défenseur, Abdellatif Noussir, qui va libérer pression longtemps contenue chez les 30.000 spectateurs qui ont pris d'assaut les gradins du grand stade de Marrakech. Hajhouj qui a retrouvé son punch, ses envolées, va donner le tournis à la défense congolaise. Mais c'est Ibrahima Keita, le joueur le moins en vue du groupe, qui va contraindre les défenseurs du TPM à commettre l'irréparable. 65e c'est le penalty, imparablement, transformé par Réda Hajhouj qui enflamma le stade de Marrakech tout de rouge vêtu. Le retour, certes, sera très difficile pour le Wydad, au vu des aléas qui accompagnent les matches en Afrique (Arbitrage, public, terrains...) ; mais faisons confiance à Toshack et ses troupes; ils sont capables de créer la surprise. Le troisième club marocain engagé en ces coupes africaines (Coupe de la CAF) en l'occurrence le Kawkab de Marrakech s'en allé chercher un nul, disons, précieux, en Algérie face au Mouloudia d'Oran. Hassan Benabich, le néo Marrakchi dira par la suite que c'est un match-piège. Car un zéro partout est synonyme de surprises (désagréables ?). En tous cas, mercredi prochain (20 avril), Benabich est condamné à vaincre. A lui de trouver le stratagème pour y arriver...