Pour mener à bon port le dossier du Sahara marocain et défendre comme il se doit notre intégrité territoriale, le Maroc passe à la vitesse supérieure. Plus que par le passé, c'est une mobilisation totale, offensive et bien argumentée qui est désormais requise, impliquant une contribution plus poussée de la part des partis politiques nationaux, des syndicats, du parlement et de la société civile. C'est ainsi, comme l'a annoncé le ministre des Affaires étrangères, M. Salaheddine Mezouar, lors d'un point de presse tenu avant-hier en fin d'après-midi, à l'issue d'une rencontre avec les dirigeants des partis politiques et des syndicats, qu'une cellule devrait être incessamment montée, si ce n'est déjà fait, formée des représentants de ces derniers à dessein d'œuvrer, en coordination avec le département des AE, à faire fructifier le capital relationnel international au profit de la cause nationale première. D'autant plus que dans chacun de nos partis politiques il y a des cadres qui maîtrisent le dossier du Sahara marocain et ont la latitude de rentabiliser cet atout majeur auprès des instances internationales influentes. Dans son élan, le ministre a salué l'unanimité des partis et des syndicats nationaux à faire bloc pour défendre la cause nationale. Concernant le différend qui oppose le Maroc au seul Secrétaire Général des Nations Unies, monté de toutes pièces par celui-ci, le ministre a affirmé que la riposte ferme du Maroc, conjuguée à la réaction sereine et responsable du Conseil de Sécurité des Nations Unies, a déstabilisé Ban Ki-moon, voire l'a complètement isolé. A propos des décisions prises par le Maroc - de réduire l'effectif de la composante civile de la MINURSO et de suspendre son apport financier -, M. Mezouar a rappelé que, dans son essence, le différend est politique et non technique, et qu'il s'agit de décisions souveraines, qui puisent dans l'unanimité exprimée par le peuple, responsables et en adéquation avec les dérapages de Ban Ki-moon, lesquelles s'inscrivent dans la partialité et le parti pris qui font sortir le SG de son rôle, tout en étant des déclarations contraires à la paix. Soulignant que le Maroc dispose d'une bonne audience au sein du Conseil de Sécurité où des pays amis lui reconnaissent d'avoir agi dans le bon sens et avec mesure pour faire face à une situation qui lui a été imposée, le ministre a affirmé que l'action de notre pays à ce propos est intervenue en concertation avec les membres du CS. Et le ministre d'ajouter que la position du Maroc ne changera pas quoi qu'il arrive et que 35 millions de Marocains n'acceptent pas l'attitude et les propos de Ban Ki-moon, c'est l'affaire de toute une nation capable et déterminée à aller jusqu'au bout pour défendre un droit inaliénable. Ce sont 35 millions de Marocains qui sont prêts à maintenir le cap des sacrifices pour défendre une cause sacrée. Par ailleurs, le ministre a indiqué que dans le contexte actuel, quel que soit son contenu, le rapport du SG, prévu fin avril, n'aura aucune crédibilité, car tout le monde a constaté l'hostilité de ce dernier à l'encontre de notre pays.