Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Conférence de presse de Nasser Bourita,ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères / Le Maroc rappelle à Ban Ki-moon les limites de sa mission Riposte ferme mais non-disproportionnée
Dans sa réaction aux dernières sorties du Secrétaire Général de l'Organisation des Nations Unies, qualifiées de dérapages, le Maroc est ferme sans être enclin à la disproportionnalité. C'est ce que l'on déduit des propos, mesurés et débités sur un ton rassurant, du ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, M. Nasser Bourita, lors d'une conférence de presse donnée, hier vendredi, à dessein d'éclairer l'opinion publique sur les derniers développements concernant la cause nationale première du pays. Aussi, sur le plan politique, le Maroc a annoncé la prise de trois décisions urgentes, à savoir : - la réduction de l'effectif civil de la MINURSO, en communiquant au Secrétariat Général de l'ONU une liste de 84 personnes non grata, considérant que le rôle de cette composante civile est dépassé; - le gel de la contribution du Maroc au financement de la MINURSO, contribution d'ailleurs volontaire; - la suspension de la participation du Maroc dans trois missions militaires onusiennes, ce à quoi les pays concernés ont réagi en demandant le maintien de cette participation. Avant d'énoncer ces décisions, M. Nasser Bourita a retracé l'historique de la visite de M. Ban Ki-moon dans la région, soulignant que celui-ci devait se rendre au Maroc sur invitation de Sa Majesté le Roi. La visite en question, dont le Maroc a été le catalyseur, devait revêtir un caractère à la fois amical et précis, le SG de l'ONU était convié, suite à son rapport partial d'avril 2014, à constater de visu où en est la question des richesses et des droits humains au Sahara. Ban Ki-moon, s'étant rétracté dans un premier temps, a fini par proposer de son propre chef une date. Le Maroc, ayant réagi positivement à l'annulation initiale de la visite, a répondu que la date proposée par le SG ne concordait pas avec l'agenda royal. C'est alors que Ban Ki-moon s'est montré insistant en s'attachant à la date qu'il avait lui-même proposée, quitte à se rendre au Maroc en l'absence du Souverain. Chose que le Maroc a jugé inadmissible. Par la suite, Ban Ki-moon a entamé une visite partielle de la région et commis l'impair de proférer des propos inédits de la part de ses prédécesseurs et n'ayant plus cours au Conseil de Sécurité, ni à l'Assemblée Générale. Des propos caractérisés par une partialité outrageante pour le Maroc et par un alignement flagrant aux thèses des adversaires de notre intégrité territoriale. Du coup, la visite de Ban Ki-moon dans notre pays n'est plus à l'ordre du jour. En effet, affirme M. Bourita, depuis 1980, pas moins de 35 résolutions onusiennes ont été prises concernant la question du Sahara, dont pas une seule ne contient le terme « occupation ». Terme qui n'est pas un lapsus dans la bouche de Ban Ki-moon, preuve en est qu'il va jusqu'à vouloir déterrer, lors d'une conférence en Algérie, l'approche du référendum, devenue caduque depuis que le Maroc a présenté son Initiative d'autonomie, agréée en 2007 par l'Assemblée Générale des Nations Unies. Abordant la réunion du Conseil de Sécurité, M. Bourita a souligné que l'important pour le Maroc est le résultat des discussions. Le fait, a-t-il précisé, que le CS n'ait publié ni résolution ni décision, démontre qu'il traite la question avec responsabilité et pondération. Et d'ajouter que le CS de l'ONU a pris en considération tous les tenants et aboutissants du dossier, et ce, du fait qu'il ne s'est pas arrêté uniquement sur les décisions du Maroc, suite aux dérapages de Ban Ki-moon, mais également sur leurs motivations. Précisant que du moment que le dossier du Sahara marocain se trouve entre les mains du CS, le ministre a relevé que le Maroc conçoit la mission de facilitation, menée par le SG de l'ONU ou son envoyé personnel, comme une mission régie par des paramètres définis par les résolutions du Conseil de Sécurité. Enfin, le ministre a assuré que le Maroc gère les développements de la question de son intégrité territoriale avec sérénité, tout en faisant preuve de vigilance vis-à-vis de toutes les nouveautés sur ce sujet.