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Réforme des retraites et autres mesures "impopulaires" du gouvernement: Les quatre centrales syndicales manifestent et avisent: Une grève générale dans le pipe
Les quatre centrales syndicales les plus représentatives ont annoncé, mardi, l'approche de l'organisation d'une grève générale touchant tous les secteurs en guise de protestation contre la gestion gouvernementale de plusieurs dossiers sociaux, notamment celui de la réforme des régimes de retraite, indiquant que la date de cette grève sera déterminée dans les plus brefs délais. Dans un communiqué conjoint lu à l'issue de leur sit-in organisé mardi devant le parlement, l'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et la Fédération démocratique du travail (FDT) ont "dénoncé les mesures antisociales du gouvernement visant la classe ouvrière et minant les fondements et règles du dialogue social". Le gouvernement œuvre à atteindre au "pouvoir d'achat des citoyens et à geler les salaires et le recrutement", ont souligné les syndicats, ajoutant que "le gouvernement se targue de mener de prétendues réformes qui ne sont pas reflétées par les indicateurs du développement économique et social, ni représentées au niveau des classements internationaux". En ce qui concerne la réforme des régimes de retraite, les centrales syndicales ont accusé le gouvernement de "se contenter de tenir les retraités pour responsables de la faillite de la Caisse marocaine de retraite (CMR), plutôt que de poursuivre les corrompus et les juger, dans l'absence d'une solution radicale au dossier qui concerne une grande partie des Marocains". Les syndicats et le gouvernement négociaient sur une réforme du régime des retraites, mais l'Exécutif a subitement décidé de faire cavalier seul et passer à la phase adoption en programmant et approuvant en conseil de gouvernement, le 7 janvier dernier, une série de projets de lois portant sur cette réforme, suscitant la colère des syndicats. Les projets de lois doivent être encore approuvés par le Parlement. Le gouvernement "veut faire payer aux employeurs et aux employés le prix" de cette réforme, estiment les syndicats qui affichent leur détermination à "lutter contre les décisions politiques impopulaires" de l'équipe Benkirane. Les centrales syndicales qui ont aussi dénoncé "la violence injustifiée subie par les enseignants-stagiaires", ont souligné que ce sit-in constitue un pas symbolique visant à transmettre un message aux "responsables sur l'état dans lequel se trouve désormais la classe ouvrière et l'ensemble des citoyens au pays". Il s'agit, ont-ils précisé, de la troisième forme de protestation convenue, dans l'attente de la quatrième mesure stratégique qui se rapporte à la prochaine grève générale. Les centrales syndicales ont modifié leurs formes de mobilisation, passant du sit-in devant le parlement au sit-in de protestation à protée symbolique contre les décisions du chef du gouvernement concernant la question de la retraite et le dossier des enseignants-stagiaires en particulier. Pour rappel, la réforme de la retraite telle que retenue par le gouvernement prévoit notamment le relèvement progressif à 63 ans (contre 60 ans aujourd'hui) de l'âge légal de départ à la retraite des fonctionnaires entre 2017 et 2019, ainsi que l'augmentation de la participation des salariés dans le public du 10% à 14% d'ici à 2019.