La sélection nationale a composté dimanche son ticket pour la phase de poule qualificative au mondial 2018, et ce, malgré une défaite 1-0 en Guinée équatoriale. Pendant 90 minutes, l'équipe nationale n'a jamais pu poser le pied sur le ballon et l'ensemble des supporters marocains ont stressé jusqu'au coup de sifflet final. On se posait déjà des questions quant à la communication de Zaki avant cette double confrontation. Désormais, les questions sont beaucoup plus nombreuses, beaucoup plus importantes et concernent cette fois les choix du sélectionneur national. Match aller : Trop respecter un adversaire inoffensif Contraint de procéder à des changements avec la blessure du duo Ahmadi-Obbadi, le sélectionneur national a fait le choix de replacer El Adoua au milieu. Cependant, face à une équipe qui était venu « pour défendre et préserver le match nul » selon Esteban Becker, quel était le but de mettre deux « casseurs » alors que l'objectif était de gagner par le plus large score possible et se mettre à l'abri avant le match retour ? Certains diront qu'il ne fallait pas non plus encaisser de but, mais force est de constater que l'adversaire n'avait pas les moyens de construire ses occasions pour apporter le danger. Le sélectionneur a d'ailleurs fini par ne laisser qu'un seul numéro 6 au moment où son équipe jouait à 10 en seconde période. Devant ce duo défensif, Zaki avait choisi de titulariser un trio de milieux offensifs composé de Kaddouri-Ziyech-Barrada, derrière El Arabi qui gardait tout de même la confiance de son sélectionneur. Pendant une bonne partie de la rencontre, l'ensemble des supporters marocains ont pu voir que 3 de nos 4 joueurs offensifs se marchaient littéralement sur les pieds au centre du terrain, notamment en phase offensive, délaissant les ailes aux arrières latéraux. Zaki n'a-t-il pas remarqué cela lors des entrainements précédant la rencontre ? Ne pouvait-il pas demander à Barrada et Kaddouri de s'en tenir à leur poste et laisser Ziyech se charger de la distribution ? Quoiqu'il en soit, le jeu était trop brouillon et les vagues marocaines avaient du mal à apporter leur fruit. A 20 minutes de la fin de la rencontre et alors que nous jouons à 10 depuis le début de la seconde période, Zaki décida d'effectuer un 3ème changement très dangereux : Avec deux défenseurs blessés (Benatia et Lazaâr), comment aurait-on pu gérer la fin de la rencontre à 9 contre 11 si l'un de ces deux joueurs se retrouvait sur le flanc ? Fort heureusement, les joueurs ont mouillé le maillot jusqu'au bout et la rencontre s'est terminée sur un score favorable de 2-0. On pensait dès lors que le plus dur était fait et que Zaki allait corriger certaines erreurs pour assurer rapidement la qualification au match retour ... Le pire restait à venir !! Match retour : Tout simplement à oublier !! Avant même le début de la rencontre et dès l'apparition des compositions officielles dimanche après-midi, tous les médias marocains se posaient des questions quant au choix de Zaki pour confirmer le résultat du match aller. Passant à un système de 4-4-2 avec le duo El Arabi-Bammou à la pointe de l'attaque, l'équipe nationale n'a jamais pu mettre le pied sur le ballon pendant les 3⁄4 de la rencontre. Toujours avec deux milieux défensifs, le sélectionneur national avait décidé de titulariser aux côtés d'El Adoua un certain Achakir non habitué à jouer à ce poste, contrairement à d'autres joueurs de formation qui restaient sur le banc de touche. Surpris chers supporters ? Attendez de voir la suite de cette composition surréaliste. Passer d'un 4-2-3-1 à l'aller au 4-4-2 aujourd'hui était une option tactique envisageable, mais on s'attendait certainement à jouer en losange pour densifier le milieu et pouvoir mettre sur orbite les deux joueurs en pointe ... Zaki n'a, quant à lui, penser qu'à bloquer les offensives adverses en alignant encore 2 milieux défensifs d'un côté et 2 ailiers qui découvraient la sélection nationale (Tighadouini-Fajr). Comment peut-on se permettre de tester des joueurs lors d'un match aussi capital ? Comment peut-on jouer un match de football en se privant de liant entre défense et attaque ? Comment peut-on espérer gagner une rencontre sans un vrai 10 sur le terrain ? Ziyech et Barrada sont habitués à le faire ... Ils sont tous les deux restés sur le banc! Très logiquement, nos joueurs n'ont jamais pu poser le pied sur le ballon et nos rares offensives n'étaient qu'éphémères. Aucune construction, aucun fond de jeu et aucune stabilité tout au long de la rencontre. Last but not least, la dernière décision de Zaki a eu lieu à la 82ème minute de jeu : Mené 1-0 et à seulement 1 but d'aller en prolongation, le sélectionneur national décida de lancer un 3ème milieu défensif en la personne de Nakkach. Comment aurait-on pu jouer 30 autres minutes et espérer se qualifier avec cette équipe encore plus défensive qu'en début de match ? Nous ne reviendrons pas sur les déclarations de Zaki en fin de match puisque ses décisions parlent pour lui. La rencontre de dimanche a montré les limites d'un sélectionneur qui déclarait en début d'année avoir une équipe capable de se battre pour le titre continental. Vous nous permettrez d'en douter Monsieur Zaki !! Georges Benard Shaw disait que « le succès ne consiste pas à ne jamais faire d'erreur mais à ne jamais faire la même erreur deux fois » ... Nous sommes passés de justesse dimanche, la même erreur serait fatale la prochaine fois !!