A Bata, le team national était sur le point pour se faire décramponner par la Guinée Equatoriale. Dimanche, pour le compte du match « retour », et devant 40.000 spectateurs au stade de Nkoantoma, voici venue l'époque où la peur de gagner remplace la peur de perdre. La peur de s'exprimer sur un terrain de football, remplace le jeu d'approximation, le jeu du peu et du peu-après. Une fois encore, l'équipe de Badou Zaki a montré ses limites dans le jeu de la transition. Dimanche, l'équipe présentée par le sélectionner national, Badou Zaki, oui, par chance, elle a frôlé l'élimination. Une équipe qui a présenté un football décousu sur le plan de cohésion tactique, et c'est normal, puisque le coach national, fidèle à ses habitudes, lance, et pour la première fois, des joueurs dans le bain international. Des joueurs qui découvrent pour la première fois l'ambiance du football subsahariens. On ne change rarement une équipe qui gagne. Pourquoi penser que les autres feront mieux, puisqu'ils peuvent faire plus mal. Le système made in Zaki, jusqu'à présent, balance entre le rêve et l'illusion. Et ceux qui ont porté à bras de corps Badou Zaki en 2004, en triomphe, ne vont pas tarder à allumer le bûcher. A Agadir comme à Bata, l'équipe nationale a manqué de vivacité et de rythme, elle a manqué d'un vrai catalyseur dans l'entrejeu. On ne pense pas que c'est un problème de préparation, ou un manque d'expérience, c'est l'argument qu'on avance après un échec. Et pourtant, avant la rencontre, Baddou Zaki, avait dit « qu'il réserve une surprise pour les Guinéens ». Alors que la surprise allait être pour nous. Pour le bon peuple. Un peuple qui à chacune des sorties des Lions de l'Atlas, se nourrie d'espoir. L'espoir de voir l'équipe nationale jouer sans peur. Une équipe nationale en rouleau compresseur. Dimanche à Bata, l'équipe nationale est passée entre les gouttes de la pluie, maintenant il faut tirer les concluions qui s'imposent, le plus dur est à venir. Reprenons les choses dans l'ordre : Notre jeu en pointe préoccupe, avec un Larabi dont le pied tremble à l'approche du but, à un tel niveau, cela pardonne rarement. Les failles individuelles entre les lignes ont également leur importance, l'absence d'un catalyseur de jeu, un joueur en mesure pour orienter le système tactique. Enfin, disons que l'espoir d'aller à Moscou demeure toujours, pour cela, le groupe à Baddou Zaki doit développer un meilleur jeu. Après le faux pas de Bata, espérons que le sélectionneur national Baddou Zaki a senti le coup, pour éviter au groupe Maroc de se propulser à nouveau dans l'eau.