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Régions : PIB et dépenses de consommation des ménages / Comptes relatifs aux 16 régions/ Sept régions enregistrent une croissance du PIB supérieure à la moyenne nationale de 6,3 %
Plein d'enseignements pour les observateurs et les analystes économiques, les acteurs sociaux et économiques et les gestionnaires locaux, les comptes régionaux, comprenant le produit intérieur brut et les dépenses de consommation finale des ménages, au titre de l'année 2013, viennent d'être publiés par le Haut commissariat au Plan (HCP), juste au lendemain des élections communales et régionales du 4 septembre dernier et qui ont intéressé les entités territoriales des douze régions nouvellement créées. Ces comptes régionaux sont conformes aux normes internationales de comptabilité nationale. Ils sont établis en base 2007 et selon les découpages de 16 et 12 régions. Ils présentent le Produit Intérieur Brut par région et par groupe de branches d'activité ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages par région. Evolution et structure du PIB par région Les comptes régionaux établis pour l'année 2013 dégagent des évolutions contrastées des PIB en valeur des différentes régions du Royaume. - Sept régions ont enregistré des taux d'accroissement du PIB en valeur supérieur à la moyenne nationale (6,3 %). Il s'agit des régions de Doukala–Abda (18,8%), Souss-Massa-Daraâ (13,6%), Tanger-Tétouan (12,2%), Gharb-Chrarda-Béni Hssen (11,2%), l'Oriental (10,8%), Tadla-Azilal (10,4%) et le Grand Casablanca (8,4%). - La région de Marrakech-Tensift-Al Haouz a réalisé un accroissement similaire à la moyenne nationale (6,3%). - Deux régions ont affiché des rythmes de croissance positifs, mais inférieurs à la moyenne nationale. Il s'agit de Fès–Boulemane (4,2%) et de Meknès–Tafilalet (3,5%). - Les régions de Chaouia-Ouardigha, de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, les trois régions du Sud et la région de Taza-Al Hoceïma–Taounate ont marqué, en revanche, des croissances négatives, respectivement de (-2,7%), (-3,8%), (-1,1%) et (-0,2%). Ces évolutions se sont traduites par un creusement des écarts entre les régions en termes de création de richesse. En effet, l'écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen) s'est situé à 29,6 milliards de DH en 2013 au lieu de 28,1 milliards une année plus tôt. La structure de la contribution des régions à la formation du PIB montre une forte concentration de la création de la richesse nationale: - Quatre régions créent plus de la moitié de la richesse nationale (51,2 % du PIB en valeur). Il s'agit de la région du Grand Casablanca (23,4% du PIB), de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (11,6%), de Tanger-Tétouan (8,5%) et de Souss-Massa-Daraâ (7,7%). - Quatre autres régions participent pour un peu plus du quart (26,4%) du PIB. Il s'agit de Marrakech-Tensift-Al Haouz (7,4%), de chaouia-ouardigha (6,9%), de Doukala–Abda (6,7%) et de Meknès–Tafilalet (5,4%). - Les régions restantes contribuent pour 22,2% du PIB. Il s'agit de l'Oriental (4,7%), Gharb-Chrarda-Béni Hssen (4,1%), les trois régions du sud (4,0%), Fès–Boulemane (3,9%), Taza-Al Hoceïma–Taounate et Tadla-Azilal (2,7% chacune). Structure des activités économiques par région La structure des activités économiques ne présente pas des similitudes dans toutes les régions du Royaume. L'activité économique reste dominée dans certaines régions par le secteur primaire (agriculture et pêche), dans d'autres par le secteur secondaire (Industrie, mines, distribution d'électricité et d'eau et bâtiment et travaux publics) et dans d'autres par le secteur tertiaire (services marchands et non marchands). Les comptes régionaux de 2013 confirment la prédominance des activités primaires (agriculture et pêche) dans trois régions. Il s'agit de Tadla-Azilal (31,8% du PIB régional), du Gharb-Chrarda-Béni Hssen (31,1%) et de Taza-Al Hoceima-Taounate (31,0%). Les activités secondaires (Industrie, mines, distribution d'électricité et d'eau et bâtiment et travaux publics) sont, quant à elles, bien représentées dans les régions de Chaouia–Ouardigha (48,3% du PIB régional), de Doukala-Abda (39,2%), du Grand Casablanca (33,4%) et Tanger- Tétouan (29,9%). Les activités tertiaires (services marchands et non marchands), de leur côté, sont largement dominantes dans les régions de Rabat-Salé–Zemmour-Zaër (72,1% du PIB régional), des trois régions du Sud (66,9%), du Grand Casablanca (56,7%) et de Fès-Boulemane (54,7%). Contribution régionale à l'activité économique nationale La configuration de la contribution régionale à la crŽation des valeurs ajoutées sectorielles n'a pas connu de grands changements par rapport ˆ 2012. Ainsi, les activités du secteur primaire continuent à être l'apanage de six régions (Souss-Massa-Dra‰, Marrakech-Tensift-Al Haouz, Gharb-Chrarda-Béni Hssen, Meknès–Tafilalet, Doukala–Abda et Chaouia–Ouardigha), qui ont contribué, en 2013 pour 56,8%) la création de la valeur ajoutée nationale de ce secteur au lieu de 55,9% en 2012. Les activités du secteur secondaire sont concentrées dans les régions du Grand Casablanca et de Chaouia-Ouardigha, qui ont participé pour 42,6% à la valeur ajoutée nationale du secteur en 2013 au lieu de 42,7% en 2012. Le Grand Casablanca et Rabat-Salé-Zemmour-Zaër ont participé par 42% à la valeur ajoutée des activités tertiaires en 2013 au lieu de 43,4% en 2012. PIB par habitant et par région Le Grand Casablanca continue de se positionner à la tête de l'ensemble des régions du Royaume en termes de PIB par habitant. Celui-ci, largement supérieur à la moyenne nationale (27356 DH), a enregistré un accroissement de 7,3% en 2013, pour se situer à 52903 DH. Quatre autres régions présentent, également, un PIB par habitant supérieur à la moyenne nationale. Il s'agit de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër avec 38 771 DH Chaouia-Ouardigha avec 35415 DH, des trois régions du sud avec 33864 DH et de Doukkala-Abda avec 28521 DH. Pour les régions restantes, le PIB par habitant s'est situé entre 12966 DH, enregistré dans la région de Taza-Al Hoceima–Taounate et 24905 DH, enregistré dans la région Tanger-Tétouan. Toutefois, la dispersion du PIB par habitant est en diminution. L'écart absolu moyen a baissé, passant de 9247DH en 2012 à 8762 DH en 2013. Dépenses de consommation des ménages Les contributions des différentes régions aux dépenses de consommation finale des ménages (DCFM) présentent une structure similaire à celle de leurs participations à la création de la richesse nationale. En effet, les quatre régions, qui ont créé 51,2% du PIB en 2013, ont participé pour 47,2% aux DCFM. Il s'agit du Grand Casablanca (17,0%), suivi de Tanger-Tétouan (11,2%), de Souss-Massa-Dra‰ (10,3%) et de Rabat-Salé-Zemmour–Zaër (8,7%). Les autres régions ont des contributions comprises entre 3,1% pour la région de Tadla-Azilal et 8,7% pour la rŽgion de Marrakech-Tensift-Al Haouz. Globalement, les dépenses de consommation sont de plus en plus inégalitaires. L'écart absolu moyen entre la DCFM des différentes régions et la DCFM régionale moyenne a atteint 15,7 milliards de DH en 2013 au lieu de 14,8 milliards de DH en 2012. Les dépenses de consommation finale des ménages par habitant présentent, de leur côté, d'importantes inégalités entre les régions. Cinq régions affichent des niveaux de dépenses par tête supérieurs à la moyenne nationale (16263 DH en 2013). Il s'agit des régions du Grand Casablanca (22769DH), de l'oriental (19628 DH), de Tanger–Tétouan (19553DH), des régions du sud (18382DH) et de Rabat-Salé-Zemmour–Zaër (17377 DH). Concernant les autres régions, ces dépenses de consommation passent d'un minimum de 11062DH (Tadla-Azilal) 15490 (Fès–Boulemane). Les différentes régions ont enregistré, par ailleurs, des améliorations des dépenses de consommation des ménages en valeur par tête entre 2012 et 2013, et se sont accompagnées d'un creusement des inégalités. L'écart absolu moyen est en légère hausse, passant de 2718 DH en 2012 à 2852 DH en 2013, ce qui n'est pas le cas de la dispersion du PIB par tête qui est en diminution en 2013.