Le parti de l'Istiqlal a élaboré un programme pour la gestion de la métropole économique du Royaume, Casablanca, qui s'appuie sur un développement inclusif mettant le citoyen casablancais au centre de toutes les évolutions sociales, économiques, culturelles et environnementales à venir. Ce programme, dévoilé lors d'une conférence de presse, tenue à Casablanca, par la coordinatrice régionale du parti, Mme Yasmina Baddou, s'articule autour de trois principaux axes à savoir, une "nouvelle gouvernance à déployer", une "proximité à réinventer" et une "démocratie participative à promouvoir", avec comme défis majeurs à relever "l'accompagnement de l'urbanisation", "le développement des infrastructures", la "fluidité de la mobilité et des déplacements" et "la protection de l'environnement. "C'est une approche assez nouvelle, car jusqu'à aujourd'hui que ce soit le PI ou les autres partis avons l'habitude de présenter un programme pour chaque arrondissement, mais cette fois on a jugé de venir avec une vision et un programme plus global pour Casablanca", a-t-elle souligné. En vertu de ce programme baptisé "Changeons ensemble Casablanca", le parti de l'Istiqlal s'engage à créer des espaces de vie au cœur de chaque quartier, à renforcer les équipements de prévoyance, de culture et de sport, fluidifier la mobilité des déplacements, promouvoir les logements communaux en location et créer des équipements socio-éducatifs pour promouvoir la pré-scolarité. A cela s'ajoute l'impératif de faire de la protection de l'environnement, de la propreté et du traitement des déchets, un projet de ville, a-t-elle assuré. Pour Mme Baddou, les communes doivent développer leurs services administratifs aux citoyens, en intégrant les nouvelles technologies d'Internet et de Réseaux Sociaux. Pour cela, le parti se propose de faire de l'e-administration un projet phare du prochain mandat. Ainsi, les services et les documents administratifs doivent être accessibles aux citoyens via le Net. Dans ce cadre, "notre programme prévoit la création de portails dédiés aux communes pour communiquer et interagir davantage avec les citoyens", a promis la dirigeante istiqlalienne et ex-ministre de la Santé. De même, le parti à travers ce programme électoral, qui s'appuie sur des "projets à développer, et non des vœux creux sous forme de politiques d'intentions", propose de réinventer l'espace immédiat des citoyens dans leurs arrondissements à travers une vision cohérente et des mesures concrètes à déployer pour toute la ville de Casablanca, a-t-elle fait savoir. De surcroit, ce programme propose de travailler d'arrache-pied pour réduire toutes les formes d'exclusion qui impactent la vie du citoyen pour lui garantir une meilleure qualité de vie dans son environnement immédiat, l'arrondissement en l'occurrence, pour réinventer la ville de Casablanca dans sa globalité. Pour réussir son programme, le PI s'appuie sur la démocratie participative qui puise son essence dans la nouvelle philosophie marocaine de la chose publique, basée sur la vulgarisation du concept de développement durable, la mise en œuvre de nouveaux modes de gouvernance et la multiplication des associations destinées à faire pression sur les élus, ce qui permettra aux citoyens d'être plus présents dans les processus d'aménagement et dans la prise de décision communale. "Si aujourd'hui la participation des citoyens aux processus de décision est devenue un élément évident de la vitalité démocratique, il faut reconnaître que les problématiques de santé, d'enseignement, de sécurité, d'environnement, de prévoyance et d'infrastructures socio-économiques, culturelles et sportives sont certes au centre de ses préoccupations quotidiennes mais pas seulement", a-t-elle constaté. D'où, selon elle, l'urgence de comprendre et d'assimiler les problématiques auxquelles fait face la ville de Casablanca, par la mise en place d'un équilibre judicieux à même de dynamiser son attractivité socio-économique par l'implication des différentes forces vives locales sans exclure personne, ce qui engendrera inéluctablement une dynamique et une mobilisation participatives au profit de la communauté dans son ensemble. "Dans notre programme pour un Casablanca épanoui, il s'agira de mettre la lumière sur les problématiques de l'ensemble de la ville à travers tout d'abord un constat de l'existant, ainsi que les perspectives d'avenir via des propositions de développement concrètes en vue d'une approche inclusive permettant le partage et le vivre ensemble dans cette grande métropole", a-t-elle encore promis. Avec une population de près de 4 millions d'habitants dont 61% de jeunes de moins de 35 ans, Casablanca, malgré une histoire riche et ancienne, tant au sens propre que figuré, demeure portée résolument sur l'avenir, a estimé Mme Baddou. Casablanca change. Et vite. Beaucoup de réalisations y ont été faites, mais beaucoup aussi reste à faire. Principale concentration des activités économiques du pays, la mégapole est face à de multiples défis sociaux, culturels, environnementaux et sécuritaires qui appellent une réponse d'envergure et multiforme, a-t-elle relevé. Et de conclure que l'ambition du parti de la balance est de tracer la voie du changement. "Nous avons rassemblé autour de nous les Casablancaises et les Casablancais pour définir les grandes lignes de ce programme en nous faisant part de ce qui ne va pas, de ce qui doit changer. Ils nous ont fait part de grandes idées à mettre en œuvre. Ils nous ont proposé une idée nouvelle du changement, celle qui fédère toutes les énergies de la ville autour de son devenir", a-t-elle dit.