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Amir Al Mouminine, préside la troisième causerie religieuse du mois sacré du Ramadan / L'observation du croissant lunaire du point de vue scientifique et de la Charia
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, accompagné de SAR le Prince héritier Moulay El Hassan et de SAR le Prince Moulay Rachid, a présidé, mercredi au Palais Royal à Rabat, la troisième causerie religieuse du mois sacré du Ramadan. Cette causerie a été animée par le professeur Mohamed Chawkat Odah, théologien jordanien et Directeur du Centre international d'Astrologie, sous le thème ''L'observation du croissant lunaire du point de vue scientifique et de la Charia et le rôle avant-gardiste du Royaume du Maroc en la matière", s'inspirant du verset coranique ''Que soit béni celui qui a placé dans le ciel des constellations et y a placé un luminaire et une lune brillante''. Le conférencier a indiqué que le thème de cette causerie recouvre une question qui préoccupe les musulmans à la fin de chaque mois de l'hégire en raison de son rapport avec leur vie spirituelle, notant que nonobstant cette importance, la culture et les indications scientifiques s'y rapportant sont très peu développées. Il a ajouté que les astrologues, les anciens comme les contemporains, se sont intéressés à l'observation du croissant lunaire et ont établi des normes à cet effet. Il a relevé que tous les astres se lèvent et se couchent, expliquant que la différence entre le coucher du soleil d'un jour à l'autre dans la région arabe est d'une minute environ, alors que cette même différence est de 50 minutes en moyenne s'agissant du coucher de la lune. Le professeur Chawkat Odah s'est ensuite attardé sur les conditions d'observation du croissant lunaire, indiquant que les astrologues se sont depuis des temps immémoriaux intéressés à cette question, l'ont étudié de manière approfondie et sont parvenus à calculer d'avance la possibilité de l'observation lunaire. Ces calculs, a-t-il dit, se distinguent par leur haute précision qui cadre largement avec les données scientifiques. Les savants arabo-musulmans, a-t-il dit, ont mis au point des procédés de mesure d'observation lunaire beaucoup plus précis que ceux développés par les anciens, ajoutant que l'action de ces savants se poursuit jusqu'à nos jours au point que ces procédés se distinguent par leur haute précision. Concilier calculs astrologiques et observation lunaire Il a ensuite réfuté une croyance développée chez certains selon laquelle les astrologues ont tendance à vouloir bannir l'observation et lui substituer les calculs uniquement pour déterminer le début du mois, soulignant qu'il importe pour la Oumma islamique d'allier à cet égard science et Chariaa. Cette problématique ne se pose nullement au Maroc, s'est-il félicité, ajoutant que jamais on n'avait annoncé l'observation lunaire dans le Royaume de manière qui contredirait les mesures astrologiques et scientifiques, un problème dont, a-t-il déploré, pâtissent d'autres régions du monde islamique. Après avoir noté les divergences ayant divisé les théologiens autour de la primauté du calcul astrologique ou de l'observation effective pour déterminer les débuts des mois de l'hégire, le conférencier a affirmé qu'il revient au théologien et non à l'astrologue de déterminer le début du mois. Il a fait remarquer que la majorité des théologiens musulmans conditionnent le début du mois par l'observation lunaire, marquant sa préférence pour la méthode qui concilie calculs astrologiques et Chariaa. Evoquant la problématique de l'unification du début des mois de l'hégire au sein de la Oumma islamique, le professeur Chawkat Odah a fait savoir qu'il ne s'agit nécessairement pas là d'une obligation de la Charia. Nombre de théologiens musulmans, a-t-il expliqué, estiment qu'il n'est pas nécessaire d'unifier la Ouma islamique concernant le début du mois de l'hégire. Le conférencier, qui a relevé que l'ouest du Maroc est le meilleur endroit du monde islamique pour l'observation lunaire, a précisé que le soleil se couchera le jeudi 29 ramadan prochain à 05h43 à l'est de l'Indonésie et à 08h53 heure marocaine, à l'extrême ouest du monde islamique, dans la région de Lagouira, au Sahara marocain. S'inspirer de la méthode marocaine Il a estimé que la différence marquant les débuts des mois de l'hégire ne doit pas être perçue comme un aspect de la division de la Ouma islamique. Le professeur Chawkat Odah a félicité SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, pour la méthode adoptée au Maroc s'agissant de l'observation lunaire, soulignant que le Royaume est le meilleur pays islamique en la matière, en faisant de l'observation lunaire une condition du début du mois. Il a aussi loué la rigueur observée par le Royaume en matière d'observation lunaire ce qui en fait, a-t-il dit, un pays distingué au sein du monde islamique. Le Maroc, a-t-il expliqué, est le seul pays arabe, voire islamique, qui observe tous les mois de l'hégire de manière officielle et annonce le résultat de cette observation le 29 du mois sortant. En outre, l'opération d'observation lunaire, a-t-il poursuivi, bénéficie d'une importance réelle au Maroc en ce sens qu'elle mobilise des équipes officielles sur plus de 200 sites et voit la participation des Forces armées. Cet intérêt n'existe dans aucun autre pays, a-t-il constaté. Aussi, a-t-il encore expliqué, les erreurs dans la détermination du début du mois au Maroc, sont-elles quasi nulles pour ne pas dire nulles. Le conférencier a invité les autres pays islamiques à s'inspirer de la méthode marocaine d'observation lunaire. Au terme de cette causerie, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, M. Ahmed Toufiq, a présenté à SM le Roi, Amir Al Mouminine, une copie imprimée et une copie enregistrée sur CD des causeries religieuses animées au cours du mois de ramadan 1435. SM le Roi a été salué par la suite par MM. Acharif Mahmoud Cherif, doyen des Achrafs et l'un des éminents oulémas de la République arabe d'Egypte, Hassen Al Manaï, professeur en exégèse du Coran à l'université Ez-zitouna de Tunisie, Abdessalam Al-Abbadi, vice-président de l'Académie internationale du Fiqh islamique (Jordanie), Bashar Arafat, professeur universitaire et membre de la Fondation d'échange et de coopération entre les civilisations (Etats-Unis), Cheikh Abou Bakr Migha Attani, Khalife général de l'association islamique tijania du Bukrina Faso, ainsi que par Mounir Mahi Haidara, l'un des oulémas du Mali. Le Souverain a également été salué par le professeur Taleb Akhyar Ben Cheikh Mamina Al Cheikh Maa Al Ainine, membre du Conseil supérieur de la Fetwa et des doléances de Mauritanie, Abdelmajid Daoud, professeur au centre Nour Al Islam de l'enseignement arabe et islamique à Lagos (Nigéria) et Djibril Cissé DJébrolay, membre du Conseil supérieur des Imams de Côte d'Ivoire.