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Commission de parité et d'égalité des chances Maroc-Amérique Centrale et Bassin des Caraïbes : Des témoignages poignants sur la situation des femmes dans les camps de Tindouf
Des militantes de la société civile sahraouie ont présenté, lundi 25 mai, à Rabat, des témoignages poignants sur la situation catastrophique des femmes séquestrées dans les camps de Tindouf, devant la commission de parité et d'égalité des chances Maroc-Amérique Centrale et Bassin des Caraïbes. Lors d'une réunion de la commission, tenue avec la participation de parlementaires du Maroc et de plusieurs pays de l'Amérique Centrale et des Caraïbes, d'ambassadeurs de pays d'Amérique Latine accrédités à Rabat et d'experts, ces militantes ont mis la lumière sur les souffrances des femmes sahraouies sous le joug du Polisario, notant que ces femmes sont privées de leurs droits les plus élémentaires comme le droit à l'expression, à la libre circulation et à la santé. Les intervenantes ont aussi souligné que ces femmes endurent l'enlèvement systématique de leurs enfants et leur déportation vers des pays éloignés, où ils sont élevés dans l'idéologie de la haine véhiculée par le Polisario contre le Maroc. A cet égard, Saâdani Maelainaine, militante sahraouie qui faisait partie des milliers d'enfants envoyés de force à Cuba, a affirmé que les femmes et les enfants constituent la catégorie qui souffre le plus des violations des droits humains dans les camps de Tindouf, mettant l'accent sur la vulnérabilité des femmes qui sont exposées aux privations et qui ne peuvent même pas protester contre la déportation de leurs enfants. Les dirigeants du Polisario sont impliqués dans le meurtre et le supplice de nombreux sahraouis ainsi que dans le détournement des aides humanitaires destinées aux camps, a-t-elle ajouté. De son côté, Baâmar Masghoula, membre du Conseil Royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), a relevé que les femmes séquestrées dans les camps de Tindouf souffrent de toutes sortes de violations et d'une situation humanitaire précaire, qui s'ajoutent aux conditions naturelles et climatiques difficiles et à la souffrance psychologique liée à l'exil forcé de leurs enfants. Faire connaitre les souffrances dans les camps de Tindouf Elle a, d'autre part, mis l'accent sur les acquis importants réalisés par le Maroc sur la voie de la consolidation de l'édifice démocratique et de la promotion des droits de l'Homme, ainsi que sur le chantier de développement tous azimuts lancé dans le Royaume. Mme Masghoula a également appelé à faire entendre la voix de la femme sahraouie dans les instances internationales afin de faire connaitre ses souffrances et mettre la pression en vue de parvenir à une solution définitive au conflit artificiel autour du Sahara marocain. Dans le même sens, les militantes sahraouies Maghlaha Dlimi et Kahouana Oubla, ont passé en revue les formes de maltraitance dont souffrent les femmes dans les camps de Tindouf, qui sont privées, entre autres, de leur droit à l'expression et à la libre circulation, les proches des dirigeants du Polisario étant les seuls habilités à obtenir un passeport. La femme sahraouie est également privée de ses besoins alimentaires en raison du détournement de l'aide humanitaire destinée à la population de ces camps, a-t-elle ajouté. Cette réunion, présidée par la députée Hasna Abouzaid, a été marquée par des interventions des parlementaires Gajmoula Bent Abbi, Khadija Bladi et Nouzha Skalli dans lesquelles elles ont mis l'accent sur les souffrances endurées par les femmes sahraouies dans les camps de Tindouf, rappelant en outre le rôle joué par la femme sahraouie dans la vie politique et institutionnelle au Maroc. Mettre fin au conflit artificiel autour du Sahara marocain Elles ont appelé à mettre fin au conflit artificiel autour du Sahara marocain sur la base de l'initiative d'autonomie, soulignant que ce différend entrave le développement et la prospérité des peuples du Maghreb de même qu'il menace la sécurité et la stabilité de la région. Dans une allocution de circonstance, le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami a indiqué que les femmes africaines souffrent de plusieurs problématiques, dont la menace des groupes terroristes, appelant à tirer profit de l'expérience des pays de l'Amérique Latine qui ont réussi à faire face à ces souffrances. La réunion de la Commission de parité et d'égalité des chances relevant du Forum des présidents des Parlements d'Amérique centrale et des Caraïbes (Foprel) a entamé, lundi, ses travaux au siège de la Chambre des représentants à Rabat. Cette réunion devrait être sanctionnée par l'adoption de la Déclaration de Rabat, de même qu'un message sera adressé au secrétaire général de l'ONU pour sensibiliser sur la situation des femmes sans voix. Le Maroc, membre observateur du Forum des présidents des Parlements d'Amérique centrale et des Caraïbes (Foprel), a été désigné le 12 février dernier à Saint-Domingue, aux côtés de Costa Rica, pour présider la commission de l'approche genre et de l'égalité des chances relevant de ce Forum. Le Foprel est composé des parlements du Guatemala, de Belize, du Salvador, du Honduras, du Nicaragua, du Costa Rica, du Panama, de la République dominicaine et du Mexique, en plus du Maroc, le seul pays africain membre observateur du Forum.