Grâce à l'éventail de réformes structurelles engagé par le Maroc, l'économie marocaine s'est inscrite dans une phase de croissance conforme à son potentiel d'environ 5% et a su capitaliser sur ses acquis pour consolider davantage ses fondamentaux macroéconomiques, abordant ainsi dans des conditions relativement confortables la crise financière internationale. L'évolution de l'économie marocaine a donc enregistré un rythme de croissance parmi les plus élevés de la zone MENA, région ayant, relativement, bien surmonté la crise mondiale en réalisant une croissance moyenne supérieure à la zone euro, les PECO et l'Amérique Latine. Ainsi, le Maroc a réalisé une croissance annuelle moyenne de 4,3% durant la période 2008-2013 contre 4% pour la zone MENA, -0,3% dans la zone euro, 2,3% dans les PECO et 3,2% dans l'Amérique latine et caraïbes. Cette performance est le résultat de la hausse de 9,2% par an de la valeur ajoutée du secteur primaire et de la bonne tenue du secteur non agricole, grâce, notamment, aux performances du secteur tertiaire. En effet, le secteur secondaire a enregistré un taux de croissance annuel moyen de 1,8%, entre 2008 et 2013, suite à une croissance moyenne de 3,8% de la valeur ajoutée de la branche du bâtiment et travaux publics et de 4,9% de celle de la branche électricité et eau. Le secteur tertiaire a, également, connu une croissance significative de 4,2% en moyenne durant la même période, en raison d'une amélioration de la valeur ajoutée des postes et télécommunications (10,2%), de l'éducation, santé et action sociale (5,6%) et de l'administration publique générale et sécurité sociale (5,3%). L'analyse sectorielle de la structure du PIB fait apparaître une tertiarisation croissante du tissu productif national sur la période 2008-2013 : 54,9% contre 29,6% pour le secteur secondaire et 15,5% pour le secteur primaire. Recueillant ainsi le fruit d'un développement équilibré, l'économie marocaine a pu résister à la crise financière et économique systémique, déclenchée en 2008, malgré certaines faiblesses, notamment l'insuffisance de diversification des exportations en termes de produits et de débouchés, la nature du régime de change contraignant la compétitivité du pays et la dépendance aux conditions climatiques. En termes de contribution à la croissance économique, le secteur primaire a progressé de 1,7 point entre les périodes 2000-2007 et 2008-2013 pour se situer à une contribution moyenne de 2 points. De même, le secteur tertiaire a connu une amélioration de sa participation à la croissance économique de 0,7 point pour s'établir à 3,3 points durant la dernière période. Tandis que la contribution du secteur secondaire a enregistrée une diminution de 0,4 point pour s'établir à 0,7 point durant la dernière période et ce, suite au ralentissement des industries manufacturières et au repli de l'activité minière.