Les positions notoirement partiales de l'Union africaine (UA) en faveur de l'Algérie et de sa création le polisario lui ôtent toute crédibilité et toute légitimité pour assumer un quelconque rôle en ce qui concerne la question du Sahara marocain, a affirmé, mardi à New York, l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Omar Hilale. "L'Union africaine entretient une véritable obsession pour la question des droits de l'Homme au Sahara marocain, mais ses positions partiales lui ôtent toute légitimité et discréditent tout rôle et tout apport de sa part", a souligné M. Hilale lors d'une conférence de presse à l'issue de l'adoption de la résolution 2218 du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Sahara. Le diplomate marocain a affirmé, dans ce sens, que l'UA ne saurait, du fait de sa partialité avérée, être partie et juge, précisant qu'en ce qui concerne la mission de la MINURSO, il s'agit bien d'une "décision souveraine" de la part du Conseil de sécurité de n'y apporter aucun changement. Il a expliqué, à cet égard, que les membres influents du Conseil de sécurité insistent que l'ONU demeure l'entité légitime pour gérer cette question et que le processus onusien soit maintenu et protégé. Dans sa résolution adoptée mardi à l'unanimité des Quinze, le CS de l'ONU "reconnaît et se félicite des mesures et initiatives entreprises par le Maroc pour renforcer les commissions régionales du CNDH à Dakhla et Laâyoune". De même, les Quinze saluent les interactions du Royaume avec les Procédures spéciales du Conseil des Droits de l'Homme de l'Organisation des Nations Unies, ainsi que la visite annoncée du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme en 2015, lit-on dans le texte qui proroge d'une année jusqu'au 30 avril 2016, le mandat de la MINURSO. M. Hilale a, par ailleurs, regretté l'absence de toute référence dans le rapport du secrétaire général de l'ONU au détournement par l'Algérie et le polisario, depuis des années, de l'assistance humanitaire destinée aux Sahraouis des camps de Tindouf. La résolution 2218 réitère avec insistance la demande du Conseil de sécurité pour "l'enregistrement" des populations dans les camps de Tindouf, en Algérie, et "invite à des efforts" à cet égard.