Le Maroc demande au Secrétariat Général des Nations-Unies de faire preuve de "neutralité" et de "professionnalisme" dans le traitement de la question du Sahara marocain, a affirmé, mardi à New York, l'Ambassadeur Représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale. "Nous demandons au Secrétariat Général de l'ONU, la neutralité, le professionnalisme et qu'il reste à équidistance à l'égard de toutes les parties", a déclaré M. Hilale lors d'une conférence de presse à l'issue de l'adoption par le Conseil de Sécurité de sa résolution 2152 prorogeant le mandat de la MINURSO d'une année jusqu'au 30 avril 2015. "Dans le respect de ce paramètre, et surtout des paramètres juridiques de la négociation, le Maroc est prêt à aller loin avec le Secrétariat et avec tous les partenaires", a poursuivi le diplomate marocain, tout en réitérant la confiance du Royaume en le Secrétaire général des Nations-Unies. "Le choix du Maroc pour la négociation d'une solution politique mutuellement acceptable est irréversible, et nous allons y œuvrer durant les mois à venir", a encore affirmé M. Hilale. L'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Omar Hilale, a salué, mardi à New York, l'adoption à l'unanimité par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, de la résolution 2152, une "résolution de sagesse" qui "se projette dans l'avenir". C'est une "résolution de sagesse qui confirme le droit, le cadre juridique du processus politique et qui se projette dans l'avenir car elle encourage le processus politique mené par le Secrétaire Général de l'ONU et son Envoyé Personnel, Christopher Ross", a dit l'ambassadeur dans une déclaration à la presse immédiatement après l'adoption par les Quinze de cette résolution prorogeant d'une année le mandat de la MINURSO. Cette résolution "rend justice au Maroc", car, a-t-il expliqué, elle "va nous aider à aller loin dans la mise en oeuvre de nos engagements". Dans une déclaration liminaire à la presse nationale et internationale, M. Hilale a tenu à remercier "tous les membres du Conseil de Sécurité pour leur unanimité et surtout pour leur unité et leur cohésion derrière cette résolution", avec une "mention particulière à l'endroit de la délégation américaine et au groupe des amis (en plus des Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Espagne et la Russie) qui ont fait preuve de beaucoup de compréhension pour la sensibilité de la question et également de sa complexité et de ses enjeux régionaux, sécuritaire et politique". Cette résolution, s'est-il félicité, a "réaffirmé les trois fondamentaux de la recherche de la solution politique", à savoir une "solution politique mutuellement acceptable par toutes les parties, la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie qui a été réaffirmée pour la 8è année consécutive par le CS de l'ONU et l'appel par l'Organe exécutif au réalisme et à l'esprit du compromis". Le texte a également réaffirmé avec force, a-t-il dit, que les "efforts du Secrétaire Général et de son Envoyé personnel s'inscrivent dans le chapitre VI de la Charte des Nations Unis et qui encourage les parties à trouver une solution politique", ajoutant que l'Organe exécutif a, "dans sa grande sagesse" relevé et surtout "accueilli avec satisfaction et appréciation" les récentes initiatives prises par le Royaume dans le domaine des Droits de l'Homme. Il a énuméré, à cet égard, toutes les mesures prises dans ce sens, à savoir la réforme de la justice militaire, l'engagement du gouvernement de répondre au commissions régionales dans un délai de trois mois, le renforcement de l'action du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), la ratification par le Maroc du traité sur les disparitions forcées, la coopération avec le Haut Commissariat des Droits de l'Homme (HCDH), la poursuite de l'ouverture aux procédures spéciales qui visitent le Maroc, et la visite projetée au Maroc de la Haut Commissaire des Droits de l'Homme. Et "au moment où je vous parle, la mission technique du HCDH est en train de discuter à Laâyoune avec toutes les sensibilités politiques au Sahara", a-t-il tenu à annoncer aux médias accrédités aux Nations Unies. Il s'est, de même, félicité que le CS de l'ONU ait réaffirmé le caractère régional de ce différend en mettant l'accent sur la "corrélation" entre la coopération des pays voisins, en l'occurrence l'UMA, et la sécurité, la paix et la stabilité dans la région sahélo-saharienne. Autre motif de satisfaction pour M. Hilale est l'appel contenu dans la résolution "pour la quatrième année consécutive" pour que "l'enregistrement des populations dans les camps de Tindouf soit procédé dans les meilleurs délais possibles". Un autre point souligné par l'ambassadeur est que le CS de l'ONU s'est "démarqué, sinon a ignoré totalement trois aspects qu'il a qualifiés de "conflictuel, litigieux, sinon hérétique", à savoir la "création d'un soi-disant conseil des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, la coopération d'un acteur non-étatique avec le Haut commissariat des Droits de l'Homme de l'ONU et une date limite qui n'a pas de raison d'être". Et de conclure que cette résolution "se projette dans l'avenir car encourageant le processus politique" mené sous les auspices des Nations Unies.