Selon, le directeur du secrétariat de la Communauté européenne de l'énergie Janez Kopač, l'Europe ne pourra pas se passer du gaz russe si Moscou renonce au transit via l'Ukraine. L'Union européenne n'aura pas d'alternative au gaz russe si la Russie renonce au transit gazier via l'Ukraine, a déclaré récemment le directeur du secrétariat de la Communauté européenne de l'énergie (CEE), Janez Kopač. Selon M.Kopač, la situation restera la même d'ici la fin de 2019. Dans le même temps, il a noté l'existence d'un problème juridique. Les contrats signés par les consommateurs de gaz européens et le groupe gazier russe Gazprom précisent le lieu où le gaz doit être acheminé. Cela signifie le plus souvent que la Russie doit transporter du gaz via l'Ukraine. Si Gazprom souhaite changer l'itinéraire de transport de gaz, il devra modifier les contrats, ce qui n'est pas facile. Certains contrats sont d'une longue durée, ils expirent en 2030, a rappelé M.Kopač. Il a également émis des doutes quant à la réalisation du projet de gazoduc Turkish Stream. Selon lui, au moins un tube du futur gazoduc reliant la Russie à la Turquie sous la mer Noire aura une capacité de transport de 15 milliards de m3, soit le volume de gaz russe importé par la Turquie via l'Ukraine. L'Europe devra donc recevoir le bleu par les gazoducs ukrainiens ces 10 ou 15 prochaines années, d'après M.Kopač. Suite à la décision russe d'abandonner le projet de gazoduc South Stream en raison de la position non constructive de l'UE, Moscou a annoncé son intention de construire un deuxième gazoduc russo-turc sous la mer Noire, qui sera baptisé Turkish Stream, et de mettre en place un hub gazier à la frontière turco-grecque pour les consommateurs européens. Le PDG de Gazprom Alexeï Miller a ensuite informé le vice-président de la Commission européenne chargé de l'Énergie, Maros Sefcovic, que le gaz russe destiné à l'Europe passerait par la Turquie au lieu de l'Ukraine. Le PDG de Gazprom, Alexeï Miller, et l'envoyé spécial du PDG de la compagnie française GDF Suez, Jean-François Cirelli, ont, par ailleurs, évoqué les risques liés au transit gazier via l'Ukraine, lit-on dans un communiqué de la compagnie russe. Les parties ont également évoqué le projet Nord Stream. "Il a été souligné que ce pipeline, qui relie la Russie et l'Europe en évitant les pays de transit, constitue l'un des canaux les plus sûrs en vue de livrer le gaz russe au consommateur européen", souligne le communiqué. En 2006, Gazprom et GDF ont signé un accord prolongeant jusqu'en 2030 les trois contrats de livraison de gaz russe en France. En outre, une entente a été trouvée sur la fourniture de volumes supplémentaires à GDF Suez par Nord Stream. Actuellement, le volume livré par contrat à la société française atteint 2,5 milliards de mètres cubes par an.