Le Maire de New York, Bill Blasio, a annoncé, le 4 mars 2015, que désormais deux jours sacrés des musulmans, l'Aïd al-Fitr et l'Aïd al-Adha seront fériés et ajoutés au calendrier scolaire de toutes les écoles publiques de la ville. A l'instar des fêtes juives et chrétiennes qui le sont déjà, le nouveau calendrier s'appliquera dés la rentrée 2015-2016. Bill Blasio a déclaré, dans une école au cœur du quartier de Brooklyn où l'on trouve une part importante d'élèves de confession musulmane, « C'était une question d'équité, de reconnaissance, d'inclusion et de respect. C'est aussi simple que cela », il précise: « C'est une communauté de plus en plus importante dans notre ville et dans nos écoles, et nous avons voulu le reconnaître ». La rectrice, Carmen Fariña, a pris également la parole pour dire que cette reconnaissance apportera plus de tolérance et de compréhension mutuelle au sein du système scolaire de la ville. Une récente étude de l'Université Columbia révélait déjà que près de 10% des petits New-yorkais scolarisés sont musulmans, et qu'ils sont pour 95% d'entre eux inscrits dans des écoles publiques. Selon les estimations officielles, le nombre de musulmans vivant à New York est compris entre 600 000 à un million d'individus. C'est une victoire, fruit d'un effort constant depuis plusieurs années de la part des dirigeants de la communauté musulmane qui ont obtenu de la ville l'ajout des dates sacrées de l'Aïd al-Fitr et de l'Aïd al-Adha au calendrier scolaire. A ce titre, le conseil municipal a adopté une résolution soutenant un tel changement, dés 2009, mais l'ancien maire Michael R. Bloomberg ne l'a jamais mise en application. Depuis cette date, les musulmans New-Yorkais, qui sont originaires de Bosnie, d'Égypte, de Syrie, du Pakistan, du Bangladesh, ont uni leurs efforts et leurs voix pour appuyer leur requête légitime auprès de la nouvelle municipalité. Aussi lors de la dernière période électorale, la communauté a su tirer son épingle du jeu et nous démontrer par son action qu'il est possible de se faire entendre et de provoquer le changement. « Nous l'avons fait ! », a déclaré l'un des leaders de la coalition.