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Ukraine: L'armée abandonne la ville de Debaltseve aux rebelles
Publié dans L'opinion le 20 - 02 - 2015

L'armée ukrainienne a retiré, mercredi 18 février, des milliers de soldats de la ville encerclée de Debaltseve, nœud ferroviaire stratégique dans le sud-est de l'Ukraine, qui, avant sa chute, a été bombardé et attaqué pendant des semaines par des indépendantistes du Donbass.
Les forces gouvernementales ukrainiennes se sont retirées de la ville de Debaltsevo avec leurs équipements de combat, a annoncé le président Piotr Porochenko. « Les forces armées ukrainiennes avec la garde nationale ont achevé l'opération d'évacuation planifiée et organisée de nos unités militaires de Debaltseve», a déclaré le chef de l'État ukrainien. ». «Nos unités ont quitté la ville comme prévu, de manière organisée, avec leurs équipements de combat, les chars, les blindés, les canons automoteurs et les véhicules», a-t-il précisé. «A l'heure actuelle, 80% de nos unités sont sorties, nous attendons encore deux convois».
La ville de Debaltsevo était, ces derniers jours, le théâtre de combats acharnés entre troupes gouvernementales et brigades indépendantistes du Donbass. Les insurgés ont à plusieurs reprises annoncé avoir encerclé les militaires ukrainiens déployés dans la zone, dont «un millier» auraient rendu les armes. La chute de Debaltseve, à la suite d'un violent bombardement et de combats de rue, est un nouveau coup dur pour l'Ukraine, dont l'armée ne parvient pas à freiner la progression des indépendantistes du Donbass.
Le président ukrainien Petro Porochenko a annoncé, par ailleurs, que son pays allait demander l'envoi d'un contingent de maintien de la paix mandaté par l'ONU dans la zone de guerre de l'Est rebelle pro-russe. «Nous considérons une mission policière de l'Union européenne comme la meilleure option (...) pour garantir la sécurité, dans une situation où le cessez-le-feu n'est respecté ni par la Russie, ni par ceux qui la soutiennent», a-t-il déclaré en ouvrant une réunion du Conseil de sécurité nationale et de défense consacré notamment à cette question. « Après la décision qui, je l'espère, sera adoptée aujourd'hui, nous allons lancer des consultations officielles avec nos partenaires étrangers » en ce sens pour « assurer la paix » dans l'est, a-t-il ajouté.
Échange d'accusations
entre l'UE et la Russie
Les réactions politiques se sont multipliées depuis la chute de Debaltseve. Les insurgés insistent sur le fait que le cessez-le-feu, obtenu à Minsk, la capitale du Bélarus, ne s'applique pas à Debaltsevo, car les meneurs rebelles considèrent que la ville est un «territoire interne» de la république populaire autoproclamée de Donetsk. L'Union européenne a estimé, pour sa part, que la prise de cette ville par les rebelles constitue une «claire violation» du cessez-le-feu. «Les séparatistes doivent arrêter toutes les activités militaires. La Russie et les séparatistes doivent immédiatement et pleinement appliquer les engagements convenus à Minsk, conformément à la résolution d'hier du Conseil de sécurité de l'ONU, en commençant par le respect du cessez-le-feu et le retrait de toutes les armes lourdes» a déclaré la chef de la politique étrangère de l'UE, Federica Mogherini.
Le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, a affirmé que l'accord de Minsk n'était «pas mort» et que la France ferait «tout pour faire vivre cet accord». Le gouvernement allemand a condamné la prise de Debaltseve, la jugeant «très néfaste pour les espoirs de paix». Le gouvernement allemand a condamné, de son côté, la prise de la ville stratégique de Debaltseve dans l'est de l'Ukraine par les rebelles, la jugeant «très néfaste pour les espoirs de paix». En marge d'une réunion informelle des ministres européens de la Défense à Riga, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, s'est déclaré «profondément préoccupé» par la détérioration de la situation dans et autour de Debaltseve.
Après Debaltseve,
Marioupol ?
De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a indiqué que le cessez-le-feu était presque entièrement en vigueur à l'exception de la ville assiégée de Debaltsevo. «Le cessez-le-feu est respecté pratiquement tout le long de la ligne de front, et dans quelques régions on est préparé - du moins les milices l'ont annoncé publiquement - à retirer les armes lourdes. L'exception est le ‘chaudron' de Debaltsevo», a expliqué M. Lavrov lors d'une conférence de presse. Il y a des tentatives de briser l'encerclement de Debaltsevo par la force militaire plutôt que par les négociations, selon M. Lavrov. «Nous sommes pour un cessez-le-feu omniprésent, y compris dans la région de Debaltsevo», a assuré M. Lavrov, espérant que la situation à Debaltsevo, où près de 8 000 soldats ukrainiens seraient encerclés, ne serait pas instrumentalisée afin de faire échouer le processus de paix en Ukraine. «Pour que la situation se calme, il faut arrêter l'utilisation des armes et les tentatives de changer le cessez-le-feu en place à compter de minuit le 15 février», a dit le chef de la diplomatie russe.
Aujourd'hui Debaltseve, demain Marioupol ? s'interrogent les commentateurs. Un scénario qui pourrait toutefois heurter un peu plus les chancelleries européennes, garantes du respect de l'accord de Minsk. Il ne s'agirait pas là en effet de chasser quelques soldats d'un territoire enclavé mais bel et bien d'une opération militaire d'ampleur dans une zone très habitée, avec le risque, donc, de nombreux morts. D'un autre côté, il apparaissait, dès la signature des accords de Minsk, que la petite avancée des troupes de Kiev dans la zone contrôlée par les séparatistes était un obstacle aux rebelles pour l'administration de la région, obstacle qu'ils ne comptaient pas accepter. Debaltseve est en effet un nœud ferroviaire important entre les deux «capitales régionales» Donetsk et Lougansk. Contrôlant, désormais, une région aux frontières sans anicroche, les prorusses ne baisseront-ils pas les armes ?
Depuis le début des affrontements, le 15 février 2015, dans l'Est de l'Ukraine, au moins 5.665 personnes ont été tuées tandis que 13.961 autres étaient blessés, a annoncé Rupert Colville le Porte-parole du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).


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