2014 a été une année d'engagement dans la mesure ou plusieurs accords ont été conclus dont de nouveaux programmes signés pour un montant de 373 millions. 2015, est l'année où Bruxelles souhaite avancer dans des dossiers tels ceux afférent aux négociations de l'accord de libre échange complet et approfondi (ALECA) et à la mise en œuvre du partenariat pour la mobilité. C'est ce qui ressort en gros de la conférence de presse-bilan- animée récemment par l'ambassadeur de l'UE à Rabat. M Rupert JOY, Ambassadeur de l'Union européenne au Maroc vient d'animer tout récemment, à Casablanca, une conférence de presse consacrée au Bilan 2014 du partenariat UE-Maroc et des perspectives 2015. Un exercice de communication qui a, entre autres, le mérite d'offrir aux deux parties, marocaines et européennes d'apporter, avec le recul nécessaire, une certaine appréciation aux multiples aspects de leur coopération et d'appréhender, quelque part, à la lumière de grands événements que connait la scène internationale, les tendances globales de leur action commune. Et c'est sans nul doute, ce recul, qui a fait dire à M. Joy que l'année 2014 est une année contrastée. D'une part , 2014 a été une année d'engagement dans la mesure ou plusieurs accords ont été conclus dont de nouveaux programmes signés pour un montant de 373 millions d'euro assortis d'un nouveau cadre de programmation pour la période 2014/2017 d'un montant compris entre 728 et 890 millions d'euro. Pour rappel, L'Ambassadeur de l'Union européenne au Maroc et le Ministre marocain de l'Economie et des Finances, ont procédé, le 5 novembre 2014 à Rabat, à la signature du Protocole d'accord relatif au nouveau cadre de coopération bilatéral (Cadre Unique d'Appui) pour la période 2014-2017 qui établit les secteurs prioritaires et le budget indicatif (8 à 10 milliards de dirhams) pour la coopération de l'Union européenne avec le Royaume du Maroc. Le Cadre Unique d'Appui 2014 2017, adopté par l'Union européenne le 23 juillet 2014 est un document de programmation pluriannuel qui a été négocié entre les deux parties, avec la volonté d'aligner les priorités de la coopération de l'UE avec les priorités stratégiques du Maroc. Et les axes prioritaires de la programmation ont été établis en concertation avec les autorités marocaines, la société civile, les États membres de l'UE et d'autres parties prenantes concernées. Ces priorités cadrent aussi avec les objectifs des accords politiques tels que le «Statut avancé» (2008) et le Plan d'Action pour la mise en œuvre du statut avancé (2013-2017), signé en décembre2013. D'autre part, cette même année, a été aussi marquée par la ratification du protocole de pèche et sa mise en œuvre ainsi que par la conclusion d'un accord sur la protection des indications géographiques sur fond d'un conflit qui avait opposé le Royaume du Maroc à l'Union européenne notamment pour ce qui est de la problématique de la tomate marocaine expédiée vers le marché de l'UE. Une problématique qui avait été dépassée moyennant des solutions techniques prenant en considération les inquiétudes de la partie marocaine et les intérêts de ses agriculteurs et de son industrie. Pour 2015, que l'Union Européenne qualifie d'année d'action, l'UE souhaite avancer dans un certain nombre de dossiers dont ceux afférents aux négociations de l'accord de libre échange complet et approfondi (ALECA) et à la mise en œuvre du partenariat pour la mobilité. Concernant l'ALECA, la priorité de l'UE demeure d'établir un calendrier pour la reprise des discussions qui ont déjà fait l'objet de deux round de négociations. Pour ce qui est de la mobilité, M. Joy précise que l'année 2015 marquera un tournant décisif dans le politique migratoire. Et d'ajouter que l'UE a été particulièrement réactive aux développements de la politique migratoire du Maroc avec un appui financier à la stratégie d'insertion des migrants régularisés.