Le Maroc est l'un des pays où Human Rights Watch (HRW) peut travailler librement et tenir des réunions avec les autorités, a assuré, jeudi à Rabat, le directeur adjoint, division Afrique du nord et Moyen Orient (HRW), M. Eric Goldstein. S'exprimant lors d'une conférence de presse pour la présentation du rapport mondial 2015 de l'ONG mondiale de défense des droits de l'Homme, M. Goldstein a affirmé que "le Maroc peut se réjouir des acquis réalisés en matière des droits de l'Homme, grâce notamment à la richesse du débat autour de cette question, la mobilisation de la société civile et à son ouverture sur le monde". Toutefois, "la Constitution de juillet 2011 demeure une feuille de route qui nécessite la mise en oeuvre de ses dispositions", a-t-il relevé, estimant nécessaire d'accélérer certaines réformes notamment celle de la justice. Par ailleurs, a-t-il dit, le Maroc poursuit la mise en oeuvre de sa nouvelle politique nationale d'immigration, qui transcende l'approche sécuritaire pour toucher aux aspects humanitaires et juridiques afin de régler la situation des immigrants clandestins, en les dotant de titres de séjour renouvelables à même de les faire bénéficier de plusieurs droits, dont l'emploi, la santé et l'éducation, a-t-il précisé. M. Goldstein a salué, au passage, le rôle positif que joue le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) en matière de suivi de la politique migratoire, outre le travail accompli par plusieurs associations œuvrant dans ce domaine et qui accompagnent ces immigrants, qualifiant d'avancée majeure la coopération du Maroc avec plusieurs mécanismes onusiens de protection des droits de l'Homme. Le rapport mondial 2015 de l'ONG internationale (HRW), publié à cette occasion, a souligné qu'un autre pas positif est celui de la publication au Bulletin officiel d'un amendement au Code de justice militaire qui met fin à la poursuite des civils devant les tribunaux militaires. Le rapport mentionne, par ailleurs, qu'au cours des dernières années, le gouvernement a autorisé l'accès à plusieurs mécanismes de l'ONU chargés des droits humains qui souhaitent se rendre au Maroc, notamment le groupe de travail sur la détention arbitraire en décembre 2013. Le 29 mai dernier, Navi Pillay, alors Haut-commissaire des nations unies aux droits de l'Homme en visite officielle dans le Royaume, avait noté les grands progrès du Maroc dans la promotion et la protection des droits de l'Homme, a rappelé le document. En novembre, le Maroc a ratifié le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants, a ajouté le rapport.