La directrice du Festival des femmes africaines « Tazama », Claudia Haïdara Yoka, a affirmé récemment que la coopération cinématographique entre le Maroc et la République du Congo est actuellement en phase d'examen en vue de déboucher sur des décisions concrètes. « Les engagements ont été pris et nous allons trouver les voies et moyens pour que cette coopération se concrétise et voie le jour », a souligné Mme Claudia Sassou N'guesso, marraine de cet événement. La 2ème édition du Festival du film des femmes africaines se déroule du 6 au 12 janvier à Brazzaville sous le thème « Combats de femmes », avec la participation de onze pays, dont le Maroc, le Cameroun, le Sénégal, le Rwanda, le Bénin, le Mali, la Côte d'Ivoire et la République démocratique du Congo. En marge de cet événement du 7ème art africain, le ministre congolais de la culture et des arts, Jean Claude Gakosso, a reçu les participants marocains à cette édition du Festival, a indiqué la même source, précisant qu'au cours de cette entrevue, les deux parties ont souligné la nécessité d'instaurer une coopération cinématographique entre le Maroc et le Congo-Brazzaville. « Nous avons discuté avec le ministre de la possibilité d'établir une coopération au niveau cinématographique dans un cadre de la co-production et de la collaboration entre nos deux pays », a affirmé le réalisateur et PDG de la société de production marocaine « Les Films 7 », Mohamed Ahed Bensouda. Il s'agit d'une question très importante, a estimé M. Bensouda, rappelant que le Maroc a signé plusieurs conventions avec d'autres pays dans ce sens pour que le travail entre cinéastes et artistes africains soit fructueux. « Le Maroc a contribué à la formation de plusieurs cinéastes africains. Nous sommes également liés par des accords de ce genre avec le Mali, la Côte d'Ivoire et le Sénégal. Je pense que les cinéastes congolais vont également en tirer profit et avoir l'opportunité de travailler et d'échanger avec les Marocains à travers, entre autres, l'organisation de journées du cinéma marocain au Congo et vice-versa. L'avenir de la cinématographie est ici au sein de notre continent », a expliqué M. Ahed Bensouda. A l'affiche de cette édition, « Derrière les portes fermées » du réalisateur Ahed Bensouda qui avait été projeté en ouverture et « Toiles d'araignées » du Malien Ibrahima Touré, qui clôture ces festivités cinématographiques. En outre, des courts-métrages étaient également en compétition, notamment « De quoi avons-nous peur» d'Annette Kouamba Matondo (Congo-Brazzaville), « A cœur ouvert » du Béninois Ayekoro Kossou et «Cœur de femme » de Maxwell Cadeval (Cameroun). En marge de ces projections, un débat sur le combat des femmes africaines par l'image a été organisé. Le Festival du film des femmes africaines est devenu désormais un rendez-vous incontournable qui célèbre le 7ème art dans toute sa diversité. Il place au centre de ses objectifs la lutte contre le cancer, dont des collectes de fonds sont organisées lors d'une soirée de gala.