Le CESE recense plusieurs risques ainsi que des opportunité envisageables découlant du projet de loi relative à l'exercice de la médecine, dont en particulier celui d'accentuer les déficits actuels dans le secteur public et de réduire le développement relatif de l'offre de soins publique, ce qui pourrait se traduire par les inégalités, la précarité, et l'exclusion sociale, qui constituent à terme une menace sur la cohésion et la stabilité sociales ; - d'exacerber l'exposition au risque de dépenses catastrophiques des ménages, et à moyen terme d'élargir les effectifs de la population acculée à recourir au financement par le RAMED et par les filets sociaux ; - d'augmenter les dépenses des caisses d'assurance maladie ; - de priver les patients de leur liberté de choix du médecin et de l'établissement de santé ; - d'induire une dépendance trop importante du système de santé des capitaux étrangers. Les opportunités envisageables sont l'adoption de dispositions permettant le travail de plusieurs confrères, régularise une situation de fait et promeut cette pratique. C'est une opportunité pour l'utilisation optimale des moyens et le travail collégial. Le projet de loi consacre le principe de l'obligation de la formation continue en conformité avec la loi 08-12 relative à l'Ordre des médecins, et participe de ce fait au développement de la pratique médicale. Autres opportunités : L'introduction de la télémédecine dans le champ de l'exercice médical peut contribuer à la circulation de l'information médicale, la formation continue, la réalisation d'actes à distance... - L'apport de financements supplémentaires au système de santé et la possibilité de réaliser de grandes structures et des pôles d'excellence. - Le développement du tourisme médical. - Une amélioration de l'offre de soins privée dans les grandes villes, par le biais de la concurrence.