A l'initiative de l'Association Nationale des Arts Plastiques, Marrakech a vécu récemment au rythme de la troisième édition du Salon National d'Art Contemporain organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et ce sur fond de jouissance et de satisfaction des organisateurs, des artistes participants (une centaine d'artistes marocains contemporains, toutes générations et tendances confondues) des résultats affichés et de large rayonnement auprès du grand public. Cette manifestation grandiose a été marquée par la participation de nos confrères les artistes palestiniens en tant qu'invités d'honneur tels que Fathi Ghaban, Nabil Inani, Raefat Assaad, Thani Abdelkarim Sakik, Jaouad Ibraheem, Faiez Asserssaoui, Iyad Ramadan Sabbah, Brahim Jawabra, Barakat et bien d'autres encore. Parmi les artistes photographes qui ont ponctué cet événement figure le nom de Zahra Algo (vit et travaille à Casablanca). Placées sur le thème : « les feux de la vie », ses images photographiques ont pour but majeur de mettre en scène les mutations de la vie et ses métamorphoses, et ce via un style onirique et combien fantastique : véritable aventure iconographique qui s'inscrit dans le cadre d'un projet esthétique et phénoménologique qui examine l'existence humaine dans ce qu'elle a de plus compliqué, en l'occurrence ses dimensions profanes et ses univers symboliques. Artiste hypersensible, Zahra Algo a conquis le monde de la photographie artistique, en autodidacte, en passant par la photographie documentaire et narratif, la publicité et le cinéma. Actuellement, elle est présidente de l'Association « création et communication » à qui on doit l'organisation de la première édition de l'exposition collective placée sous le signe : « les mains qui voient » dont le président d'honneur est Pierrick Her, artiste plasticien et président du Mondial Art Académia en France, qui a bien voulu décerner en nom de son organisme institutionnel des attestations et des diplômes de mérite et de consécration à tous les participants à cet événement, premier dans son genre au Maroc. Cette exposition créative a rendu, lors de la cérémonie de son ouverture, un vibrant hommage à Abderrahmane Rahoule, artiste plasticien et directeur de l'Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca. Cette manifestation artistique dont la coordinatrice est Zahra Algo porte un regard profondément humaniste sur notre existence effective. Elle défend la création au pluriel via un média culturel de large diffusion comme l'art plastique conçu et réalisé par des artistes de divers horizons et de styles différents : « Mon nouveau langage photographique repose sur tous les sujets expressifs. Ma photographie vacille entre la figuration et la nouvelle figuration dégagée de toutes contraintes représentatives. Tout au long de mon parcours, ma création photographique n'a cessé d'être accompagnée de recherche et de découvertes. Les vestiges et les traces d'enfance représentent le noyau dur de mon champ d'expression : une source de l'âme, une référence et un point de repère. Vivacité des plans et des prises de vue, le mouvement de la composition, les atmosphères dénuées de l'exotisme et dépouillées de tout détail anecdotique, la magie de la lumière et la rhétorique du corps procurant le rêve: telles sont les composantes de mon acte créatif. L'objet (colombe torturé, vestiges du sud, portraits...) devient ainsi prétexte aux jeux innombrables de combinaisons qui s'offrent au regard, telles des partitions musicales au rythme latent. « , nous a confié l'artiste. Par son œuvre photographique et son intérêt pour la culture, Algo figure parmi les personnalités artistiques les plus marquantes par rapport à la création au féminin. Elle a mené à bien des recherches dans différents domaines : culte populaire, vestiges, tombeaux, artisanat et l'histoire de sa ville natale pour laquelle elle vouait une passion particulière. Photographe professionnelle, Zahra Algo a fait preuve de son savoir faire photographique dans le cadre de plusieurs événements et manifestations artistiques au Maroc. Elle est la directrice de photo du magazine électronique « Marocculturel » et collaboratrice en freelance avec beaucoup de supports journalistiques. En tant que coordinatrice, elle a monté avec brio un parterre distingué d'expositions à Casablanca en l'occurrence « droit de rêver » au Forum de la Culture ( ex. Cathédrale Sacré Cœur) en hommage à l'artiste renommé Houssein Tallal. Elle a contribué également à l'organisation de la première édition du Festival International « Mythical Art » et bien d'autres encore.