L'infirmière britannique testée positive à Ebola, lundi à son retour d'une mission humanitaire en Sierra Leone, ne présentait aucun des symptômes de la maladie au moment de son transit à l'aéroport international Mohammed V de Casablanca, a affirmé le ministère de la Santé, soulignant que le risque d'une contamination durant la période de son transit est très minime voire inexistant. De son côté le gouvernement écossais a affirmé que la professionnelle de santé, (qui avait transité par l'aéroport Mohammed V - NDLR :), tombée malade lundi dans les Highlands écossaises et transférée mardi à l'hôpital Aberdeen Royal Infirmary (nord-est de l'Ecosse) «a été testée négative au virus Ebola». Dans un communiqué, le ministère indique avoir été informé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) que les autorités sanitaires britanniques ont enregistré lundi 29 décembre un cas d'infection au virus d'Ebola chez cette britannique arrivée tard dimanche soir à Glasgow en provenance de Freetown, en passant par l'aéroport Mohammed V via Royal Air Maroc puis l'aéroport Heathrow à Londres via British Airways. Comme il est d'usage dans le cadre du plan national de veille et de riposte au virus Ebola, l'infirmière concernée a subi, à l'instar des autres passagers de l'avion, un contrôle de température par caméra thermique à son arrivée à l'aéroport Mohammed V et ne présentait à ce moment-là aucun symptôme de la maladie, sachant qu'elle avait déjà subi les mêmes contrôles à son départ de l'aéroport de Freetown et à son arrivée à l'aéroport de Londres, qui se sont révélés négatifs, précise le communiqué. Les concertations avec les autorités sanitaires britanniques et l'OMS ont permis d'établir que le risque d'une contamination au cours du transit de l'infirmière par l'aéroport Mohammed V est très minime voire inexistant, puisque l'intéressée n'a commencé à ressentir la maladie qu'après son arrivée à l'aéroport Heathrow de Londres, sachant qu'il est confirmé scientifiquement que la transmission du virus n'intervient qu'après apparition des symptômes cliniques de la maladie, ajoute-on de même source. Par précaution et en application du plan national de veille et de riposte au virus Ebola, le ministère de la santé suit de près l'état de santé des quatre personnes restées au Maroc, en provenance de Freetown à bord du même vol. Le ministère assure également qu'il informera à temps l'opinion publique de toute évolution à ce sujet. Par ailleurs, les deux personnes récemment rentrées au Royaume-Uni d'Afrique de l'Ouest ont vu leur test de dépistage au virus Ebola revenir négatif mercredi tandis que les procédures d'entrée dans le pays faisaient débat après le retour d'une infirmière contaminée. La professionnelle de santé, qui avait transité par l'aéroport Mohammed V, tombée malade lundi dans les Highlands écossaises et transférée mardi à l'hôpital Aberdeen Royal Infirmary (nord-est de l'Ecosse) «a été testée négative au virus Ebola», a précisé le gouvernement écossais dans un communiqué dans la nuit de mardi à mercredi. Un second cas suspect, qui était en isolement à l'hôpital Royal Cornwall (sud-ouest de l'Angleterre) depuis mardi matin, a également vu ses analyses revenir négatives au virus Ebola, a indiqué une porte-parole des services britanniques de santé publique. Ces deux cas suspects n'ont aucun lien avec l'infirmière contaminée à la maladie qui est actuellement traitée à l'hôpital Royal Free de Londres, après avoir été diagnostiquée positive lundi à Glasgow. Pauline Cafferkey travaillait pour l'ONG Save the Children au centre médical britannique de Kerry Town, en Sierra Leone, avant de rentrer au Royaume-Uni. Elle pourrait recevoir du plasma sanguin de personnes ayant survécu à Ebola, parmi lesquelles l'infirmier bénévole britannique William Pooley, qui avait lui aussi été contaminé en Sierra Leone, a indiqué Sally Davies, principale conseillère du gouvernement britannique pour les questions de santé publique. Le fait qu'elle ait pu embarquer à l'aéroport londonien de Heathrow pour un vol vers Glasgow, après avoir eu sa température prise à plusieurs reprises, était au centre des interrogations mercredi. «Elle a été autorisée à voyager parce qu'elle n'avait aucun symptôme du virus Ebola, notamment pas de fièvre», a précisé Sally Davies. «Cela pose évidemment la question de savoir si nous devons être plus prudent», a-t-elle ajouté. «C'est pourquoi nous étudions en permanence ce que nous faisons pour savoir si nous aurions dû être plus prudent, si c'est dans l'intérêt de la population et dans l'intérêt du patient», a-t-elle poursuivi. La température de l'infirmière a été vérifiée à six reprises en une demi-heure à Heathrow et était à chaque fois normale, conduisant les autorités à la laisser embarquer sur son vol intérieur à destination de Glasgow. Après être rentrée chez elle en taxi, elle a eu de la fièvre et a alerté les autorités. Martin Deahl, un médecin britannique qui est rentré de Sierra Leone avec Pauline Cafferkey a critiqué les tests pratiqués à l'aéroport d'Heathrow, les qualifiant de «bordéliques».