L'artiste peintre Yandouz vient de disparaître après une longue maladie, en silence et dans le dénuement, après, avoir été exploité avec acharnement par certains « collectionneurs » qui ont largement profité de sa déficience mentale, de sa souffrance et de la misère. Pour le critique d'art, qui l'a bien connu, Yandouz reste « un peintre inclassable, dans la mesure où il s'isole lui-même facilement avec ses problèmes et son génie. On cherche, en vain, en scrutant son œuvre, d'un qualificatif adapté à son personnage. (...) Il mérite un mot/nom spécial. Cet artiste avait un besoin inné d'expression. « Il découvrit ce qu'il y a d'irréel dans la vie et se laissa irrémédiablement glisser sous ses cieux plus superficiels... Libéré de toutes contingences, Yandouz recrée le processus mental que prônèrent en leur temps, les surréalistes. Yandouz avait la même attitude lyrique, attentive à la puissance des symboles, des mythes. Yandouz avait étudié la peinture et parachevé sa formation artistique en France, à Avignon. Il été promis à un destin grandiose, s'il ne fut atteint par cette maladie qui a assombri et écourté sa vie.