L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dit, jeudi, espérer une nette baisse du nombre de personnes contaminées par le virus Ebola «d'ici quatre à six mois», avec le lancement des premiers vaccins en Afrique de l'Ouest. «Nous réfléchissons où nous en serons d'ici quatre à six mois quand le nombre d'infections vont, espérons-le, nettement baisser et où nous devrons traiter les derniers cas», a déclaré le chef d'équipe de l'OMS pour les maladies émergentes, le Dr Pierre Formenty. L'épidémie vient de franchir en début de semaine le cap des 15.000 cas dans six pays d'Afrique, en plus des Etats Unis et l'Espagne, parmi eux 5.420 cas mortels. «Nous ne disons pas que c'est la fin» de l'Ebola, a relevé le Dr Formenty, qui prévoit un ralentissement dès mars 2015 des nouveaux cas pour atteindre cinq à dix par semaine dans les pays les plus touchés, à savoir le Liberia, la Guinée et la Sierra Leone. Mercredi, l'OMS s'est réjouie de l'évolution de la riposte à l'épidémie dans les pays les plus affectés où plus de 1.000 lits ont été mis en place dans 18 centres de traitement d'Ebola. «Les pays touchés sont en mesure de renforcer leur capacité d'isoler les patients et de prévenir la transmission de la maladie», a-t-elle indiqué dans un communiqué. La transmission du virus reste particulièrement intense en Sierra Leone où 1.250 décès ont été enregistrés (6.073 cas), mais semble ralentir en Guinée (1.192 morts) et au Libéria (2.964 morts). Les travailleurs de la santé sont particulièrement vulnérables à l'épidémie, qui se transmet par les fluides corporels : 568 d'entre eux ont été contaminés, dont 329 sont morts depuis le début de l'épidémie, selon l'agence de l'ONU. Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. Il laisse peu de chances de survie, soit en moyenne 47 pc pour l'épidémie actuelle.