Des frappes aériennes de la coalition internationale ont visé vendredi soir des dirigeants de Daesh réunis près de Mossoul en Irak, a annoncé samedi l'armée américaine. Le Commandement américain pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale (Centcom) a précisé dans un communiqué «ne pas pouvoir confirmer si le chef de l'organisation terroriste, Abou Bakr al-Baghdadi, était présent» lors de ce rassemblement. La télévision saoudienne Al-Arabiya, elle, cite cependant des «source tribales» selon lesquelles il aurait été «grièvement blessé». D'après l'armée américaine, «des appareils de la coalition ont mené hier soir (vendredi soir) une série de frappes aériennes en Irak contre ce qui a été estimé être un rassemblement de dirigeants de l'organisation de l'Etat islamique près de Mossoul», seconde ville d'Irak, dans le nord, sous contrôle du groupe de radicaux islamistes. Le Centcom n'a pas dit si les Etats-Unis ou d'autres pays de la coalition avaient conduit ces frappes. Ces opérations militaires ont «détruit un convoi de véhicules formés de dix camions armés de l'EI», selon l'armée américaine. Le Centcom s'est félicité de «la pression que nous continuons à mettre sur le réseau terroriste EI» ainsi que de «la liberté de plus en plus réduite du groupe pour manoeuvrer, communiquer et commander». «Nous n'avons pas d'autres informations à apporter à propos de ces frappes», a conclu le Commandement américain Le chef de l'Etat islamique venait à peine de paraitre dans le classement «Forbes» des personnalités les plus puissantes Abou Bakr Al-Baghdadi aux côtés de Vladimir Poutine et Barack Obama. Le chef autoproclamé du groupe Etat islamique apparaîssait pour la première fois, mercredi 5 novembre, au classement annuel des 100 personnalités les plus puissantes du magazine américain Forbes L'Irakien, qui s'est autoproclamé en juin calife des musulmans dans le monde, et a pris depuis 2010 la direction des jihadistes qui contrôlent de vastes pans de territoires en Irak et en Syrie, arrive à la 54e place de ce classement. Les Etats-Unis, en guerre contre l'Etat islamique depuis début août, ont offert 10 millions de dollars pour sa capture.