Lahcen Mahraoui, membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), a déclaré vendredi soir au siège des Nations Unies à New York, que la vaste majorité silencieuse des Sahraouis est en faveur de «l'édification d'une nation marocaine unie». «L'objectif à travers ma participation, tout comme celle de nombreux autres présents ici, est de partager notre préoccupation et souffrance face à un conflit qui n'a que trop duré et surtout de porter la voix de la vaste majorité silencieuse des Sahraouis qui est en faveur de l'édification d'une Nation marocaine unie», a dit Lahcen Mahraoui devant la 4ème commission des Nations Unies. Il a saisi cette occasion, pour rétablir certaines vérités, à savoir, par exemple, que le CORCAS est composé par la majorité des chefs de tribu sahraouie et que le père même du chef de la direction du polisario, ancien militaire dans l'armée marocaine, en fait partie. De même, a-t-il poursuivi, quelque 1787 élus Marocains représentant les populations aux niveaux local, régional et national sont des Saharaouis tout comme l'actuel Président de la Chambre des Conseiller. Bien plus, a-t-il ajouté à l'adresse des 193 Etats membres, durant ces 40 dernières années quelque 10000 personnes ont fui les camps au péril de leur vie pour regagner la mère patrie où ils mènent aujourd'hui une vie normale. «Cela est la réalité», a-t-il martelé, invitant l'assistance à venir constater sur le terrain les avancées réalisées depuis 1975 contrairement aux allégations fallacieuses du polisario. Dressant un réquisitoire contre le comportement du front polisario et des autorités algériennes dans les camps de Tindouf, où les réfugiés se voient refuser leurs droits les plus fondamentaux, il a appelé la communauté internationale à agir pour libérer cette population maintenue dans des conditions inhumaines. «La communauté internationale ne doit plus tolérer que la population des camps vive parquée dans des conditions inhumaines», a-t-il plaidé, avant de mettre en garde contre les conséquences de la dérive des jeunes de Tindouf vers le crime et le terrorisme international. En effet, a-t-il poursuivi, «violations des droits de l'Homme, absence de toute perspective d'avenir, malnutritions due aux détournements récurrents des aides par la direction du polisario», sont le lot quotidien de ces jeunes qui désespérés «tombent dans l'escarcelle de la criminalité, du grand bandistisme et de l'extrémisme». Face à cette menace à la paix et à la sécurité dans la région et dans le monde, il a exhorté l'ensemble à agir rapidement pour mettre un terme à ce conflit. Et de conclure : «Les Nations Unies doivent exercer la pression nécessaire pour la mis en oeuvre de l'autonomie dans la région, un projet qualifié à maintes reprises par le Conseil de sécurité de sérieux et crédible».