La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) vient de rendre public son Baromètre de Conjoncture relatif au 2ème trimestre 2014, réalisé auprès de 600 chefs d'entreprises de différentes tailles et de différents secteurs. C'est un outil qui permet de suivre dans le temps, l'opinion des entreprises marocaines sur l'activité économique, le climat des affaires, l'investissement et son financement, les problématiques sectorielles, ainsi que celles relatives aux performances spécifiques des entreprises, souligne la CGEM. L'observation de conjoncture auprès des entreprises fait partie des engagements pris par la CGEM dans le cadre de la plateforme CGEM-Gouvernement. Les résultats de ce Baromètre font ressortir, concernant la situation économique du Maroc, que 12% des chefs d'entreprises interrogés estiment qu'elle est bonne et 32% affichent une perception moins négative concernant les 3 prochains mois. S'agissant de la situation du secteur d'activité, 39% jugent qu'elle est mauvaise et 13% pensent qu'elle s'est améliorée par rapport au trimestre précédent. Quant aux indicateurs de l'entreprise, la majorité des indicateurs de performance affichent la situation actuelle des stocks mise à part, une perception plutôt négative au 2ème trimestre 2014, et en recul par rapport au 1er trimestre de la même année. 45% des entreprises sondées affirment, en outre, que leur trésorerie s'est dégradée. Pour 40% d'entre elles, la rentabilité a été affectée, pour 39%, le chiffre d'affaires est en baisse, et 18 % seulement jugent leur carnet de commande satisfaisant. Côté emploi, le Baromètre de la CGEM fait ressortir, que 13% des entreprises ont augmenté leurs effectifs au cours des 3 derniers mois et 18% pensent qu'ils baisseront au cours des 3 prochains mois. Les entreprises de BTP sont celles qui ont le plus opéré de changements en termes d'effectifs au cours des 3 derniers mois (32% ont diminué les effectifs et 21% les ont augmentés). Globalement, les intentions de recrutement pour les 3 prochains mois sont en baisse en comparaison avec le trimestre précédent. Côté investissement, 76% ne l'ont pas fait au cours des 3 derniers mois et 63% pensent qu'ils n'investiront pas au cours des 3 prochains mois. Les entreprises ayant le plus investi sont de nationalité étrangère, ainsi que celles des régions de l'Oriental et de Taza El Hoceima. Au niveau des facteurs significatifs impactant le climat des affaires, la perception à l'égard du climat des affaires est plus négative qu'au trimestre précédent : l'accès au financement (54%), la fiscalité (52%), le système judiciaire (49%) et le climat social (39%). La perception à l'égard des actions économiques du gouvernement est, pour sa part, globalement moyenne. Moins d'un dirigeant sur deux juge que les solutions sont adaptées à la situation économique et un sur 3 pensent qu'elles prennent en compte les préoccupations des chefs d'entreprises. L'appréciation de l'action du gouvernement concernant la loi sur les délais de paiement est insatisfaisante pour 58% des répondants. Enfin, les facteurs qui menacent l'activité de l'entreprise sont principalement les créances impayées, la crise économique, la fiscalité et le manque de compétitivité sur le marché marocain.