La majorité des indicateurs de performance de l'entreprise marocaine affichent une perception plutôt négative au 1er trimestre 2014, en recul par rapport au 4e trimestre de l'année écoulée, selon la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM). Dans son "Baromètre trimestriel de Conjoncture auprès des chefs d'entreprises", le patronat souligne que 46 pc des entreprises sondées affirment que leur trésorerie s'est dégradée, au titre des trois premiers mois de l'année en cours, tandis que 39 pc des entreprises composant l'échantillon interrogé estiment que leur chiffre d'affaires est en baisse.L'enquête, qui s'est déroulée du 10 février au 21 mars 2014, fait ressortir que pour 37 pc des entreprises questionnées, la rentabilité a été affectée, alors que 25 pc seulement jugent leur carnet de commande satisfaisant. Pour ce qui est de la situation économique du Maroc, 42 pc des entreprises estiment qu'elle n'est pas bonne et 35 pc affirment qu'elle s'est dégradée par rapport au trimestre précédent, selon les principales conclusions de la 2e vague du Baromètre de Conjoncture relatif au 1er trimestre 2014. Quant à la situation du secteur d'activité, le taux des entreprises qui jugent qu'elle est mauvaise s'est élevé à 45 pc, alors que 33 pc pensent qu'elle s'est dégradée par rapport au trimestre précédent. L'étude de la CGEM relève aussi que 25 pc des entreprises interrogées ont diminué leurs effectifs au cours des 3 derniers mois et 16 pc pensent qu'ils baisseront encore au cours des 3 prochains mois, notant que les entreprises du secteur BTP sont celles qui ont le plus réduit les effectifs des salariés (39 pc d'entre elles). A l'inverse, les entreprises de plus de 200 employés sont celles qui ont le plus augmenté leurs effectifs (23 pc), précise-t-on de même source. S'agissant de l'investissement, 72 pc des entreprises n'ont pas investi au cours des 3 derniers mois et 50 pc pensent qu'ils n'investiront pas au cours des 3 prochains mois, alors que l'accès au financement, la fiscalité et le système judiciaire, demeurent les principaux facteurs significatifs impactant le climat des affaires au Royaume. Selon l'étude du patronat, la perception à l'égard des actions économiques du gouvernement est globalement moyenne et moins d'un dirigeant sur 2 pense que les solutions proposées sont adaptées à la situation économique ou aux préoccupations des chefs d'entreprises. Et d'ajouter que les facteurs menaçant l'activité de l'entreprise sont principalement la crise économique, les créances impayées et le manque de compétitivité que ce soit sur le marché local ou international. A rappeler, que la CGEM, à travers la reconduction de son baromètre de conjoncture qui permet de suivre dans le temps l'opinion des chefs d'entreprises marocains sur l'état de l'économie, le climat des affaires, les problématiques sectorielles et celles relatives aux performances spécifiques des entreprises, souhaite mettre à la disposition des chefs d'entreprises des données récentes et précises sur la conjoncture et son évolution. Ce baromètre contribue, selon la CGEM, à établir des indicateurs qui synthétisent les signaux précurseurs de l'évolution conjoncturelle et relatent le degré de confiance qu'accordent les principaux acteurs économiques aux évolutions futures de l'activité économique. L'étude a été réalisée selon une démarche quantitative par questionnaire structuré administré par téléphone, et l'échantillon interrogé est composé de 600 entreprises. La cible visée par l'étude est constituée des dirigeants des entreprises marocaines toutes régions et tous secteurs d'activité confondus. Les entretiens ont été conduits auprès des cadres dirigeants des entreprises (P-DG, DG,DGA, gérant, administrateurs).