Depuis longtemps, la lutte contre la violence routière a été au cœur des stratégies des gouvernements qui se sont succédés. Dans ce sens, faut-il le rappeler d'ailleurs, dès 2003, le ministère de l'Equipement et des Transports avait mis en place, en concertation avec tous les départements concernés, une stratégie globale et intégrée pour les dix années à venir, et ce, en rupture totale avec la vision antérieure basée sur une gestion sectorielle et conjoncturelle de la problématique. Portée par des actions pérennes et opérationnelle et déclinée en un Plan Stratégique Intégré d'Urgence (PSIU), cette stratégie s'est fixée comme objectif réaliste et réalisable « d'inverser à très court terme, la tendance à la hausse des accidents de la circulation et de maintenir par la suite, dans des marges régulières et ambitieuses, la tendance à la baisse des blessés graves et des tués. Véritable travail de fond, cette approche s'est focalisée sur cinq grands axes à savoir : - La coordination et la gestion intégrée de la sécurité routière ; - La réforme de la législation ; - Le renforcement du contrôle et des sanctions ; - La qualification des conducteurs et la réforme du système des examens des permis de conduire ; - L'amélioration des infrastructures routières et des voiries urbaines. Tout ce qui va suivre depuis, va être porté par cette dynamique structurante pour citer le schéma directeur autoroutier national, le programme national des routes rurales, le nouveau code de la route avec tout ce qu'il implique comme actions de contrôle et de sanctions, formation des conducteurs, suivi et évaluation réguliers des actions mises en œuvre... Le résultat de ce travail de longue date se décline aujourd'hui à travers des bilans moins lourds : recul des accidents mortels de près de 7,5% en 2013 comparativement à 2012 et baisse du nombre des tués et des blessés respectivement de 8 et de 5% sur la même période. Dans cette tendance baissière, l'année 2014 est marquée par un recul des accidents de la circulation de l'ordre de 1%. De même que le nombre des tués sur les routes a diminué de 1,6%. Cette tendance va encore être largement soutenue par l'opération « Tente de la sécurité routière » lancée en ce début du mois d'août en vue de sensibiliser les citoyens quant aux risques des accidents durant cette période estivale. L'opération qui cible 75 points d'intervention du réseau routier national à travers les 16 régions du Royaume se décline à travers un nouveau plan de communication dans le cadre duquel des associations et acteurs de la société civile ont en charge l'animation de ces tentes, ainsi que la sensibilisation aux dangers de la route.Le message à véhiculer doit ainsi être clair : La première cause de l'accident c'est bien le manque de civisme, l'indiscipline, le non respect du code de la route et l'excès de vitesse. Des facteurs qui font que les accidents de la circulation au Maroc tuent, à titre d'exemple, vingt fois plus qu'en Suède, dix fois plus qu'en France, pour ne citer que ces deux pays. Et n'était-ce la vigilance et l'effort mené par les services d'ordre ; Sûreté Nationale, Gendarmerie Royale, Protection Civile, auxquels nous rendons ici un hommage appuyé pour tous les sacrifices consentis, les dégâts auraient pu être beaucoup plus importants en termes de préjudices en vies humaines, de dégâts aux biens publics et de coûts à l'économie nationale. Les accidents de la circulation ne sont donc pas seulement des stratégies et des chiffres, mais bien des vies humaines qui sont perdues, des souffrances et des traumatismes profonds, des pertes sèches pour l'économie et la société... des évidences qu'il faut bien mettre en avant. Il est donc impératif de se comporter au volant de sa voiture tout en étant animé du sens de la responsabilité, du civisme et de la citoyenneté.