Amine Benhachem a beaucoup de travail à l'IRT. Comme il le reconnait toujours, il a selon le jargon populaire footballistique, du « pain sur la planche ». Engagé pour sauver le football tangérois en le hissant au niveau supérieur de la première division professionnelle, il travaille dans de mauvaises conditions à cause de l'instabilité du comité et de l'effectif. Il est à Tanger pour vivre un défi jamais connu dans sa carrière. Ayant renoncé à plusieurs offres des clubs marocains, il a préféré la ville du Détroit où l'on respire bien le football comme la mer et la montagne qui font le charme d'une capitale d'été appelée à devenir une métropole. Si SM le Roi Mohammed VI a lancé le projet de Tanjah Al Kobra avec sa cité olympique sportive, son TGV, son port de plaisance, ses somptueux nouveaux hôtels de 5 étoiles sans toutefois oublier l'excellente infrastructure sportive considérée comme l'une des meilleures du monde, il faudrait bien que le sport et en particulier le football suive le même sens de développement avec plusieurs équipes en Nationale I. Homme du dialogue, Amine Benhachem est à son actif deux rencontres avec les journalistes depuis son arrivée au complexe Ziaten. Cette fois-ci, il a choisi un hôtel de la corniche pour expliquer beaucoup de choses relatives à la préparation de son équipe : Q- Où en sont les préparatifs de l'IRT en ce début de saison ? R- Ils sont sur la bonne voie en dépit des difficultés. Q- Quelles sont ces difficultés ? R- L'absence d'un interlocuteur pendant une vingtaine de jours a pesé lourd sur le rendement et le moral des joueurs. Avec la démission du président, il y avait un vide sur tous les plans. Parfois, les séances des entrainements étaient suivies par sept footballeurs. Nous avons aussi vécu une incertitude dans le renouvellement des contrats et dans la signature des nouveaux engagements. Maintenant, avec le retour du président, tout est rentré dans l'ordre. Q- Alors, Amine Benhachem n'a aucun problème à Tanger ? R- Le seul problème pour le moment est le sabotage d'un ancien membre du club qui fait fuir les joueurs de l'IRT vers d'autres clubs. Ouriaghli, Kayati et bien d'autres avaient donné leur accord pour renouveler leur contrat. Maintenant, ils n'ont pas donné signe de vie à Tanger. Il parait qu'ils s'entrainent au Hassania d'Agadir. Q- Quelles sont les conclusions que vous avez tirées des derniers matches amicaux ? R- Nous avons joué trois rencontres : contre Al-Hoceima 0-0, contre la sélection olympique 2-1 en faveur des nationaux et 5-0 contre l'Ajax de Tanger, soit 6 buts pour et 2 buts contre. Nous avons travaillé d'abord la défense. Q- Pourquoi spécialement la défense ? R-Je pense que toutes les formations qui ont accédé chez les grands : Salé, Khemisset, Beni-Mellal, Khenifra avaient encaissé le moins de buts. En plus, l'IRT avait une bonne attaque mais une défense à peine moyenne. Je suis même arrivé à avoir des changements de postes. Les deux vétérans que nous avons, vont se placer ailleurs : Salah comme arrière droit et Agnaou comme arrière gauche. Q- Quel est votre prochain plan de travail avec l'équipe ? R- Une concentration de 15 jours à Casablanca où nous affronterons le KACM et le Hassania d'Agadir. De Casablanca, nous irons directement disputer les éliminatoires de coupe contre Mrirt. Q-Pourquoi n'avez-vous pas opté pour la continuité de la formation classée troisième la saison écoulée en maintenant la même ossature ? R-Tout entraineur aime travailler dans ce sens. Mais les joueurs ayant terminé le contrat sont libres de changer de club. Il y a des règlements fédéraux en vigueur que nous devons respecter. Q- Quelles sont les nouvelles recrues ? R-Des pourparlers existent pour renforcer l'effectif. Des joueurs aussi sont à l'essai. Mais nous avons obtenu la signature d'excellents footballeurs : Khalfi de Berkane, Cherradi du WAF, Adel Mrabet de Khemisset. Q- Quel est l'objectif conclu avec le président ? R-La montée et bien sûr la constitution d'une équipe compétitive.