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Point de presse du président, Abdelhak Bakhat : « Résiliation des contrats des 18 titulaires grévistes » « L'équipe avec les remplaçants et les juniors » « L'IRT avec le statut professionnel » La déconfiture de l'IRT (football)
Abdelhak Bakhat, président de l'IRT, avait l'habitude de communiquer avec la presse. Les nombreuses conférences qu'il donnait pour expliquer tout ce qui touchait de près ou de loin son équipe en témoignaient. Mais ces deux dernières saisons, bien qu'il se dit toujours prêt à affronter les journalistes, cette communication a connu un arrêt inattendu. Les raisons en sont nombreuses et la mauvaise marche du club qui n'arrive pas à accéder chez les grands y est pour beaucoup. Contre toute attente, une surprise de taille, Abdelhak Bakhat convoque les représentants de tous les organes accrédités à Tanger pour un point de presse. On s'attendait à la démission du Comité. Le président de l'IRT toujours avec le sens de l'humour qui le caractérise, tranquillisait les journalistes : « Mes collègues du Comité et moi, nous ne sommes pas des lâches pour démissionner en dépit des insultes du public. Ce sont les joueurs qui ont démissionné ». Q : Comment expliquez-vous cette « démission » des joueurs ? - A vrai dire, il ne s'agit point de « démission » mais de grève illimitée. Les joueurs viennent de renoncer à revêtir le maillot de l'équipe. C'est l'objectif de mon point de presse. Q : Ont-ils des revendications ? - Ils disent qu'ils en ont : paiement des arriérés mensualités, primes et congé prolongé de l'Aïd. Pour ces motifs, ils ont arrêté les entraînements. Q : Qu'en pensez-vous ? - En tant que président qui a toujours défendu l'intérêt de ses joueurs, je pense sincèrement qu'ils ont tort. Les revendications constituent leur droit dans un pays démocratique, le droit légitime d'un employé dans une entreprise. Q : Alors leur prochez-vous donc ? - On ne passe jamais à l'arrêt du travail sans l'échec du dialogue. S'asseoir autour de la même table même en présence des journalistes et entamer un dialogue pour trouver des solutions auraient été le salut pour tous. Q : Ces revendications sont-elles justes ? - Non ! La situation financière vis-à-vis de l'effectif joueur et de l'effectif technique est à jour jusqu'au 31 octobre 2009. Il y a seulement deux primes de match en instance : ce qui est tout à fait normal puisque le retard dans le règlement des primes des équipes de première division atteint parfois sept rencontres. Quant au congé de l'Aïd, il ne peut être prolongé à dix ou onze jours du fait que la formation doit préparer un match de championnat contre Khénifra. Q : Quelles sont les mesures prises par le Comité ? - Résilier le contrat qui lie les joueurs au club ? Q : Ces mesures concernent combien de joueurs ? - Les 18 titulaires ! Q : Alors, comment l'IRT va-t-il terminer le championnat ? - Dans la vie, personne n'est indispensable. Nous jouerons avec les remplaçants et les juniors en attendant le recrutement d'autres footballeurs pour la période hivernale. Q : Pensez-vous que les résultats des prochains matches pourraient être meilleurs ? - Pourquoi pas ? Les 18 titulaires n'ont rien donné pour mériter notre confiance : un mauvais rendement sur tous les plans. Nous avons la conviction d'aspirer au meilleur pour montrer aux « grévistes » qu'ils se sont trompés. Jamais, l'IRT ne déclarera forfait. Q : Durant les quatre dernières années mandat de l'actuel comité, les mêmes erreurs se répètent en particulier le mauvais recrutement des nouveaux joueurs. Comment l'expliquez-vous ? - Je reconnais ces erreurs. Nous avons peut-être la faiblesse de tout confier à l'entraîneur qui opte librement pour le choix des joueurs qui doivent composer son effectif. Q : Etes-vous déçu du dernier recrutement effectué cette saison par l'etnraîneur. - Très déçu : non seulement par le rendement donné mais aussi par la mauvaise conduite. Q : Qui est responsable de ce mauvais choix ? - Je le dis, je le redis en assumant toute responsabilité : l'entraîneur. Q : Avec votre longue expérience de dirigeant de football avec plus de trente ans, comment évaluez-vous les footballeurs venant de l'extérieur de Tanger ? A vrai dire, il ne s'agit point de footballeurs mais des « mercenaires » qui n'ont que le souci d'argent. Ils n'aiment ni la ville et le club qu'ils représentent, ni le maillot qu'ils défendent. Q : Quelles est la solution au malaise qui « ronge » le football tangérois ? - Travailler la base, la pépinière. L'espoir actuel est placé sur le nouveau centre de formation qui sera opérationnel la saison prochaine. Q : Pensez-vous que l'IRT a tout donné pour que ses joueurs mènent une vraie vie de footballeurs professionnels ? L'IRT n'a pas de joueurs amateurs qui travaillent ailleurs. Nous avons un statut de professionnels avec des contrats de travail signés et légalisés. Nous avons deux groupes de footballeurs : les mariés et les célibataires. Les premiers bénéficient d'un logement individuel loué par le club. Les seconds sont logés et nourris au centre Ziaten lieu des entraînements. Les déplacements s'effectuent dans des autocars de luxe et les concentrations ont lieu dans des hôtels 4 étoiles. Les salaires, les primes des matches et les primes de signature sont importants. En toute sincérité, ils sont gâtés. Je leur conseille de suivre l'exemple des joueurs de Témara. Q : Pourriez-vous nous expliquer l'exemple de Témara ? - L'exemple de Témara mérite la réflexion. Ses joueurs, qui n'ont pas de salaires, ne connaissent pas de concentrations dans les hôtels. Ils se sont déplacés le même jour du match contre l'IRT dans un vieux car et ont battu nos « professionnels » à Tanger même par 1-2. Q : Ne croyez-vous pas que le nouveau contrat club-joueurs dispose de clauses peu claires : ce qui crée parfois la confusion dans le devoir de chaque partie ? - Non : Tout est clair dans le contrat qui est un modèle de la FRMF.