L'étude ordonnée par SM le Roi Mohammed VI dans Son discours du Trône pour mesurer la valeur globale du Maroc entre 1999 et fin 2013, en intégrant le critère du capital immatériel, a pour but d'éviter qu'il y ait "des laissés-pour-compte" dans la société, a estimé jeudi Driss Ouaouicha, membre du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). "L'importance de l'approche de l'étude préconisée par le Souverain, qui prend en compte le capital immatériel, ne réside pas dans l'étude elle-même, mais surtout dans ce qu'elle peut apporter aux décideurs et aux responsables des politiques sectorielles afin d'éviter qu'il y ait des laissés-pour-compte, de pauvreté, d'exclusion et de précarité dans la société", a précisé M. Ouaouicha dans une déclaration à la MAP. L'expert a relevé que cette étude permettra dans l'avenir de faire une évaluation globale de la richesse du Royaume aussi bien des atouts classiques, physiques et naturels qu'immatériels, rappelant que "c'est dans les années 90 du siècle dernier que le capital immatériel a commencé à être intégré comme une des composantes fondamentales d'évaluation de la richesse, avant d'être adopté officiellement comme paramètre scientifique par la Banque Mondiale en 2005". "Ce chantier se fixe pour objectif principal le développement durable qui doit bénéficier à des tranches beaucoup plus larges en vue de généraliser le bénéfice à tous les citoyens marocains", a-t-il ajouté. Selon l'expert, cette étude est de nature à valoriser le capital humain et social, qui s'est vu renforcé ces dernières années grâce à des efforts sur le plan institutionnel touchant notamment la lutte contre la corruption et la promotion des droits de l'Homme, le but étant de garantir la transparence et l'équité tout en encourageant l'investissement et la création des richesses et de l'emploi. Dans le discours du trône, SM le Roi a invité le CESE, en collaboration avec Bank Al-Maghrib et les institutions nationales concernées, et en coordination avec les institutions internationales spécialisées, à entreprendre une étude permettant de mesurer la valeur globale du Maroc entre 1999 et fin 2013. Le Souverain a précisé que l'objet de cette étude n'est pas seulement de faire ressortir la valeur du capital immatériel du Maroc, mais également et surtout de souligner la nécessité de retenir ce capital comme critère fondamental dans l'élaboration des politiques publiques et ce, afin que tous les Marocains puissent bénéficier des richesses de leur pays. Lors d'une audience accordée mercredi à MM. Nizar Baraka, Président du CESE et Abdellatif Jouahri, Wali Bank Al Maghrib, SM le Roi a donné Ses Hautes Orientations aux deux responsables pour œuvrer, à travers cette étude, à simplifier les concepts et expliquer les critères relatifs au capital immatériel et à clarifier et actualiser les données nationales en la matière, afin que les Marocains puissent connaitre les outils et moyens de création de la richesse et des opportunités d'emploi. Prenant en considération sa place grandissante dans le processus de prise de décision, le Souverain a insisté sur la nécessité de tenir compte du capital immatériel lors de l'élaboration des politiques publiques et d'intégrer dans le recensement général de la population, prévu cette année, les indicateurs relatifs à la richesse immatérielle.