De nos jours où les liens familiaux ont tendance à « s'effriter » et où les repères se perdent, la jalousie entre frères et sœurs n'est pas à prendre à la légère. Chaque foyer est sujet à ce genre de disputes pouvant aller de simples « propos » verbaux aux pires bagarres, tendances qui inquiètent et où il faut le soutien de spécialistes. Considérée comme étant un phénomène naturel, la jalousie entre frères et sœurs a toujours déstabilisé l'esprit des parents et transformé en champ de bataille, pour le moins verbal, tout un foyer. Les disputes, les hurlements et les affrontements deviennent parfois permanents, rares sont les maisons où l'entente fraternelle prime, enfreignant ces règlements coutumiers. Seulement, la jalousie est un cap naturel à franchir qui assure son avancée dans la vie. Elle permet à l'enfant de réaliser qu'il n'est pas le centre du monde, lui apprend à partager, à commencer par le partage de l'amour des parents. Mais aussi, d'affirmer sa personnalité et de se socialiser. En disputant, il apprend à régler ses comptes et teste ses limites. Ce qui amplifie la problématique, c'est que, un parent, même s'il ne l'avance pas, peut avoir des affinités pour un enfant et plus de difficultés relationnelles avec un autre. Ce qui ne veut pas dire qu'il aime cet enfant plus que l'autre. S'en rendant compte, il devrait faire des efforts pour contrecarrer les problèmes et ramollir les liens pour unes meilleure entente. Selon les spécialistes, la jalousie n'est pas toujours positive, elle signifie que l'enfant souffre d'être mal aimé, sentiment fort qui peut ou ne peut être vrai. L'important, c'est de ne pas laisser l'enfant s'isoler et se replier sur lui-même. Et s'il bégaye, souffre de constipation, devient insomniaque, anorexique ou a tendance à l'obésité, c'est que sa souffrance prend de l'ampleur et dépasse les bornes. Dans ce cas, un pédopsychiatre est nécessaire pour faire régresser ces troubles sentimentaux et comportementaux. Les psychologues estiment que la jalousie constitue le premier mouvement émotionnel repérable dans la petite enfance. Ce sentiment peut l'accompagner toute sa vie ou parfois ressurgir à un moment ou à un autre de la vie. Il suffirait d'une deuxième grossesse, d'une réplique inconvenante, intuitive ou involontaire pour que les griffes de la jalousie se manifestent. Dans tous les cas, les psychologues sont unanimes, ils conseillent aux parents de laisser la jalousie de ses enfants s'exprimer, voire de l'exciser sans pour autant émettre un jugement. Il ne faudrait pas refouler ses sentiments mais s'extérioriser devant les psys ou les parents, reconnaitre sa haine ou ses envies pour que ces comportements ne virent pas vers des actes violents. Car, parfois, la réaction est sans mesure et la jalousie peut ainsi être destructible.