L'Algérie, si elle se qualifie pour les 8e de finale de la Coupe du monde après son match contre la Russie jeudi, affrontera alors une autre épreuve, le respect du jeûne du ramadan, un sujet qui divise les religieux. Le jeûne musulman du ramadan, un des cinq piliers de l'islam, commence cette année samedi ou dimanche et la suite du Mondial se déroulera durant ce mois de privations qui interdit aux fidèles de boire, de manger et d'avoir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil. Pour se décider, les joueurs de Vahid Halilhodzic qui ont affiché ostensiblement leurs convictions religieuses en exécutant une prière après le but marqué contre la Belgique, ne pourront même pas compter sur les conseils avisés des imams divisés sur le sujet. Un joueur entré dans le match est autorisé à rompre le jeune, estime cheikh Youssef Ayadi le président de la commision des fatwas au sein du Haut Conseil Islamique (HCI, officiel), cité par le quotidien Chourouq. "Il n'est pas permis de rompre le jeûne", lui répond dans le même journal un membre de l'association des oulémas, cheikh Mohamed Mekerkeb. "Dieu est avec les jeûneurs", a-t-il argumenté. Cheikh Mekerkeb est conforté par le président du syndicat des imams, cheikh Djelloul Hadjimi, qui conseille aussi aux joueurs d'observer le jeûne. La délégation algérienne au Brésil est accompagnée d'un imam. L'Algérie, deuxième (3 pts) du groupe H derrière la Belgique, assurerait sa qualification pour les 8e de finale, ce qui serait une première dans son histoire, en cas de victoire contre la Russie jeudi (20h00 GMT).