Il y a peut-être un trop plein d'enthousiasme dans les pages sportives de nos confrères qui raffolent d'échos et d'infos en ce qui concerne les péripéties de nos équipes de l'Elite Pro. Si vous avez lu ou vu tout ce qui s'écrit ou se dit (parce que les radios ne sont pas en reste) vous êtes en droit d'avoir le tournis. En déblayant tout cela et en essayant de séparer le bon grain de l'ivraie on reste sur une impression mitigée. Ou bien tout ce que disent les médias est vrai et alors là, c'est proprement ahurissant parce qu'il y en a des vertes et des pas mûres, on vous dira plus loin pourquoi – ou bien nos clubs (les pauvres !) n'ont pas un service de communication assez étoffé et efficace pour répondre, confirmer ou démentir tout ce qui s'écrit. Alors on va partir du principe que tout ce qui n'est pas démenti est vrai et dans ce cas là, on se demande ce que fait le sieur Naciri, grand manitou au Wydad, à se pavaner dans des photos avec le coach Toshack alors que « l'ex » Chérif râle d'être le dindon de la farce. Chérif coach du Wydad, il l'était en fin de saison dernière – conteste l'engagement de Toshack et n'oublie pas de réclamer 40, 50 ou 60 millions (ça change selon les chroniques de presse) que le Wydad lui devrait encore, selon un contrat en bonne et due forme. Ou bien Naciri n'est au courant de rien, ou bien il fait ce qu'il veut, ou bien encore il se fiche de la tête du monde avec cette histoire de Toshack. Car enfin, jusqu'à l'A.G du Wydad, et avec tous les problèmes qu'il y a autour d'elle, il aurait été plus judicieux et plus sensé d'attendre les assises de cette réunion afin de laisser les décisions être prises par le comité qui sera mis en place par ladite A. G. Pardon ? Comment vous dites ? Tout cela ne serait que comédie, parce que Naciri (qui court pour qui, à propos) sait très bien ce qu'il y a derrière tout ça, et ce qui va arriver si A.G. il y a. Ah bon ? Alors d'accord, Naciri tu as raison de gagner du temps et de jouer au boss, quant à la toi Chérif, malin et audacieux comme tu l'étais en tant que buteur, tu as raison de profiter de la situation et de chercher à grappiller un peu plus. Et vive le foot national. Est-ce parce que le Raja s'est mis au vert à l'hôtel Mazagan (El Jadida) réputé pour son casino et ses tables de jeux que certains de ses dirigeants jouent gros dans les transferts ? Il serait fastidieux de vous énumérer tous les contrats, nouveaux et pleins de zéros, signés ces dernières semaines. On vous l'a dit hier, ça frise les trois milliards... Quoi ? Comment ? Vous dites que le Raja a de l'argent qu'il en a beaucoup gagné et qu'il est libre de dépenser ce qu'il veut en vue de ses prochains exploits et triomphes. D'accord, d'accord, mais de grâce ne nous faites pas le coup d'Amr Zaki, ce joueur égyptien, venu, acheté, payé et puis déclaré blessé et, paraît-il, reparti et remboursé. Enfin, n'insistons pas, le Raja sait ce qu'il fait quand même, et il y en a sûrement qui trouvent leurs comptes dans tout ça. Vive le foot (bis) Ça s'appelle avoir le sens du profit, et comment profiter de la situation... Taleb du Wydad a quitté, l'autre saison, la R.S. Berkane pour revenir au Wydad « parce que c'est sa maison, qu'il l'aime beaucoup et qu'il veut y réussir de grandes choses ». C'est ce qu'il avait dit à tous les modes et tous les temps. Et puis Taleb, il lui faut un club ambitieux avait-il suggéré, sous entendu qu'à Berkane, ils ne seraient pas assez ambitieux. Patatras, le Wydad le renvoie, et du jour au lendemain, il se trouve au MAS. Il sauve le club de la relégation grâce à Messieurs les arbitres. Et hop le voici qui revient à... Berkane. Entretemps, le président de la R.S.B est devenu président de la FRMF. Comment ? Vous dites qu'il n'y a aucune relation de cause à effet ? Et que Taleb est juste animé du désir de servir le foot de son mieux. D'accord, d'accord, si c'est comme ça... Et vive le foot (ter) Le meilleur pour la fin. Hicham Drissi a pris du galon avec le Chabab Atlas Khénifra quand ce club a gagné sa place en Elite Pro. Sur ce, Hicham pose ses conditions, s'en va pour ne plus revenir. Il s'arrête à Safi où il négocie salaire et contrat de 3 ans et puis, pris de remords, il revient à Khénifra où on lui donne la même chose que Safi. Comment peut-on appeler ça ? On dira, poliment, que c'est une passe en profondeur. Et vive le foot (fin).