Ce qu'il y a de bien, mais aussi de parfaitement amoral, c'est que dans une décision injuste, il y a toujours quelqu'un qui y trouve son compte. Le bénéficiaire de l'injustice, n'en a rien à faire de ceux qui ont été lésés, il est tout à sa joie et à son bonheur. Ainsi le football sport universel poursuit son bonhomme de chemin, en faisant des contents et des mécontents, des heureux ou des malheureux, des champions et des relégués. Le Raja samedi soir 25 mai 2013 a été sacré Champion du Maroc. A la dernière minute de son match contre le DHJ, l'arbitre a sifflé un penalty en faveur des hommes de Boudrika qui a mis fin au suspense dans la lutte pour le titre. Les FAR, longtemps rivaux du Raja, coincés par le MAS à Rabat, voyaient ainsi le Raja prendre 4 points d'avance et devenir ainsi irrattrapables à une journée de la fin de la saison. Les FAR rentraient aux vestiaires du complexe Moulay Abdallah, alors que les Rajaouis se roulaient sur le gazon du Complexe Mohammed V. Heureux rajaouis qui en deux matches, l'un à Berkane l'autre jour, et le 2ème à Casa ont obtenu deux décisions favorables des arbitres. Un penalty non sifflé pour Berkane et celui-là généreusement, non pas généreusement mais très injustement, donné contre le DHJ. Déjà que le Raja avait gagné sa finale de Coupe du Trône face au Wydad avec un penalty qui a fait couler beaucoup d'encre et voici notre football qui nous offre un champion contesté. Mais est-ce grave ? Non parce que dans cette incohérence, il y en a, et des nombreux, qui sont contents et qui vous expliquent que c'est normal que le Raja soit champion avec ces erreurs d'arbitrage qui donnent du bonheur aux uns et ravagent de douleur les autres. Mais on le sait depuis longtemps, depuis exactement le temps des guerres barbares. Malheur aux vaincus ! Or le football, avec ses dérives, son racisme latent, son fascisme déclaré, n'est-il pas devenu tout simplement de la « barbarie à visage humain»? Nos clubs de football pourraient-ils résister à un scanner poussé ? Comme on le fait, médicalement, pour les corps malades où les analyses de laboratoires détectent chez un individu, apparemment en bonne santé, des tas de symptômes graves. Le Raja, notre champion, ferait bien d'y réfléchir, il n'y aura pas toujours des coups de pouce arbitraires pour sauver la situation. Des confrères disent et écrivent que Boudrika a révolutionné le Raja. Il serait bon qu'il réfléchisse vraiment à la réalité des choses et qu'il commence à construire une vraie équipe, un vrai club. Parce que jusque-là, vraiment, c'est pas terrible, terrible... Hip...hip...hourra ! Ah enfin des nouvelles de notre fédé de football. Un communiqué qui nous informe sur ce qui se passe. Enfin, quand on dit, informer on exagère un peu. La fédé n'a rien réglé du tout, mais elle s'est réunie, et elle le dit au bon peuple. Quid de cette réunion ? Lisez en le rapport en page 12. Et si ça ne vous suffit pas, si vous n'y comprenez rien (c'est quoi cette commission qui va réfléchir sur l'A.G. ?) soyez beau joueur et dites que c'est mieux que rien. Est-ce du mépris ? Est-ce du laisser allez ? Soyons charitables et disons que c'est de la négligence. Négligence de la part de certains membres fédéraux occupant des fonctions importantes et qui n'en disent rien. Peut-être qu'on est trop bêtes pour comprendre et que leur haute intelligence ne doit pas s'abaisser à tout dire aux... amateurs. Or, c'est quand quelqu'un venu du monde des amateurs devient investi de responsabilités grandioses c'est là qu'il devient négligeant envers les autres. Est-ce parce qu'on a trop vu de foot ces derniers temps que l'on n'a pas apprécié le Bayern-Dortmund samedi soir ? Non ce fut un bien beau match où le Bayern s'est enfin extirpé de sa malédiction. Mais comment peut-on nous empêcher de penser qu'on est passé à côté d'une finale Barça-Réal à cause de ces 2 clubs allemands ? Sûr que ce samedi-là aurait été plus chaud ici au Maroc. Mais voilà quand on n'a pas ce qu'on veut, il faut se contenter de ce qu'on a. Voilà. Et c'est valable pour notre Elite de la Botola.