Le (BIT) a réaffirmé, jeudi, sa «détermination» à accompagner le Maroc dans ses projets de protection sociale et de promotion du travail productif et décent, en vue de conforter son statut de «pays modèle pour la région». «Nous suivons avec grand intérêt ce qui se passe au Maroc en tant que pays de stabilité et de progrès, surtout qu'il se trouve dans une région en pleine mutation», a déclaré le directeur général du BIT, Guy Ryder, lors d'une rencontre à Genève avec le ministre de l'Emploi et des affaires sociales, Abdeslam Seddiki. M. Ryder s'est dit impressionné par «le dynamisme remarquable» de l'action syndicale dans le Royaume, estimant nécessaire d'explorer les pistes d'une extension de la coopération de l'organisation avec «un pays prioritaire à l'échelle régionale». L'entrevue s'est déroulée en marge de la 103e conférence internationale du travail, organe décisionnel suprême de l'OIT où les délégations des pays membres sont composées de représentants des gouvernements, d'organisations patronales et des syndicats. Cette dynamique d'échange d'expertises et d'appui financier et technique a été mise en avant lors des entretiens de M. Seddiki avec la directrice du département des Politiques et de l'emploi au BIT, Azita Berar, la directrice du département des normes, Cleopatra Doumbia-Henry, et le directeur régional pour l'Afrique, Aenes Chuma. «Le Maroc montre aujourd'hui la voie pour toute la région du point de vue de son expérience dans un domaine aussi vital qu'est l'emploi des jeunes», a indiqué Mme Berar qui se dit «disposée à répondre aux attentes du ministère dans le cadre de la nouvelle stratégie de l'emploi». A cet égard, M. Seddiki a précisé que la stratégie réserve une place importante à la résorption du chômage des jeunes diplômés par le biais de mesures d'incitation à la création d'emplois. Le ministre a d'autre part évoqué avec le sous-directeur du BIT pour l'Afrique les possibilités qui s'offrent pour un resserrement de leurs liens dans les domaines de la protection sociale, de la gouvernance du marché du travail, de l'emploi des jeunes et de lutte contre la vulnérabilité sociale. Le Bureau international du travail est présent dans tous les projets mis en œuvre en rapport avec le monde du travail dans le Royaume, a souligné M. Chuma, mettant en relief l'intérêt du Maroc et de la région d'Afrique du nord pour les actions de l'organisation. Les deux parties ont exprimé leur volonté de revigorer leurs programmes de coopération dans une logique de résultats concrets, comme ce fut le cas pour le projet réussi de formation des inspecteurs du travail marocains. C'est dans cet esprit que M. Seddiki a présenté à la directrice du département des normes les actions menées par le département de l'emploi en matière d'application des standards internationaux, citant l'élaboration d'un projet de loi sur le travail domestique et la tenue prochaine d'un séminaire sur le Code du travail. Il a aussi évoqué les efforts visant la promotion de l'égalité au travail et l'amélioration de la condition des travailleurs migrants, notamment ceux issus des pays africains. En marge des travaux de la conférence de l'OIT, M. Seddiki a rencontré le ministre d'Etat belge, Willy Klaes avec qui il a examiné les moyens de raffermir la coopération bilatérale en matière de travail et des questions sociales. «Nous estimons opportun de faire des propositions concrètes sur des programmes communs d'appui et d'échange d'expertises», a indiqué M. Klaes qui s'est dit ouvert à toute suggestion de la partie marocaine dans ce sens. M. Seddiki participe à la 103e conférence annuelle de l'OIT à la tête d'une délégation composée notamment du secrétaire général du ministère et des représentants des syndicats et de la Confédération générale des entreprises du Maroc.