Prochainement, la ville d'El Jadida abritera le deuxième Sommet francophone des Directeurs des Systèmes d'Information (DSI) avec une préoccupation principale : quel rôle dans le nouveau monde de la transformation technologique et quels moyens et outils à mettre en œuvre pour concrétiser les objectifs des nouveaux pistes de réflexion ? Le choix de notre pays pour abriter cet événement d'envergure, n'est, certes, pas un fait de hasard étant entendu que le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté, a consenti d'énormes investissements ayant permis d'intégrer la société marocaine dans la société du savoir et de la connaissance qui caractérise aujourd'hui, de façon notoire, les sociétés modernes. Les divers participants, experts et opérateurs dans le domaine des technologies de l'information et de la communication vont, donc, saisir cette opportunité pour apprécier, d'abord, les avancées réalisées par le Maroc, son engagement résolu à consolider la coopération régionale et intra-régionale au service du développement et du progrès social des pays d'Afrique, et, ensuite, ils auront à apprécier également l'ambition du Maroc, sur la base de la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, d'œuvrer pour un continent africain fort et un véritable partenaire mondial. Cette rencontre va, ainsi, être l'occasion d'approfondir ce que l'on appelle, aujourd'hui, le fossé numérique, de se convaincre surtout que les sociétés qui ont réussi à mobiliser aussi bien leur potentiel de production que les moyens humains dont ils disposent, sont celles qui ont consenti le plus d'investissement dans les nouvelles technologies de l'information et de la communication et qui ont réussi à les intégrer au mieux. En d'autres termes, aucun pays ne peut prétendre à la compétitivité qu'à la condition de mettre en avant sa maîtrise des nouvelles technologies. C'est d'ailleurs le challenge que notre pays a bien compris et il l'a fait savoir, d'abord, au niveau interne, à travers sa détermination à accroître la pénétration des technologies de l'information et de la communication aussi bien pour assurer le relèvement de la compétitivité de l'entreprise marocaine qu'au profit des citoyens afin de les faire profiter des atouts de ces technologies. Dans cette orientation du progrès et du développement des nouvelles technologies, des données du Cabinet IDC qui s'apprête à organiser cette grande messe africaine, à El Jadida les 29 et 30 courant, (cf. Le Matin des 5 et 6 avril 2014, p. 7), indiquent que les dépenses TIC de l'Afrique francophone devraient atteindre 18,9 milliards de dollars en 2016. Cet effort, alors qu'il mérite d'être souligné, renseigne sur une réalité bien établie faisant qu'il est bien révolu le temps où les Etats s'accommodaient de décalages flagrants entre leurs diverses composantes dont le maître mot pour certaines était réactivité, créativité et égalité et pour lesquelles le changement a institué en mode de management, et de l'autre côté, d'autres composantes restaient pareilles à elles-mêmes, figées dans leurs modes de pensée et d'action. C'est dire qu'au regard des enjeux de la révolution technologique, les pays de la zone Sud se doivent de saisir de toutes ces formidables opportunités qu'offrent les technologies d'information et de communication. Par conséquent, pour qu'ils ne soient pas coupés des dynamiques de la société d'information, ils ont de plus en plus besoin de pluridisciplinarité, d'interactivité et de connectivité pour gagner en positionnement et donc s'affirmer en acteurs majeurs sur la scène mondiale. Le Maroc qui a été choisi donc pour abriter les travaux des directeurs des systèmes d'information de l'Afrique francophone, donne la preuve qu'il est capable de conduire une stratégie concertée au service de projets de développement communs. Etant convaincu que la marche dans laquelle il s'est engagé est un processus continu et que dans un monde de plus en plus globalisé, où l'information est devenue une matière première stratégique, les réseaux de communication jouent un rôle fondamental.