Depuis Son intronisation, SM le Roi Mohammed VI a fait du développement du secteur industriel et de la promotion de ses filières un chantier de règne pour un Maroc qui avance à pas sûrs vers plus de progrès et d'intégration agissante à l'économie mondiale. Force est de constater que cette dynamique est le résultat de politiques publiques bien conçues, capables d'orienter la croissance démographique, de développer une économie prospère à partir des activités et des ressources disponibles et d'assurer une distribution équitable des richesses entre les diverses régions du Royaume. Tout indique que cette dynamique est entrée dans une nouvelle phase avec le lancement mercredi à Casablanca, sous la présidence de SM le Roi Mohammed VI, du Programme national d'accélération industrielle (2014-2020). D'ores et déjà, le plan Emergence, puis le Pacte National pour l'Emergence Industrielle, ont constitué les fondations de l'édifice industriel tel que le Souverain l'a défini, avec pertinence, audace et foi en la capacité collective des Marocains à porter le développement du pays au niveau supérieur. Certes, au cours des deux dernières décennies, les connectivités aériennes, terrestres et portuaires du Royaume ont connu une nette évolution, permettant l'émergence d'une infrastructure haut de gamme. Et pour preuve: Des leaders industriels mondiaux se sont implantés, accélérant la croissance des Investissements directs étrangers. Ces IDE ont connu une évolution atteignant un taux moyen annuel de 23 pc depuis 2009. Cette dynamique a été appuyée par la construction du Maroc digital, nécessaire à tout développement. Depuis quinze ans, cette marche vers le progrès s'est accélérée, grâce à une ouverture volontariste, en faisant du Royaume un véritable hub régional en matière de promotion de l'offre industrielle. Fort d'accords de libre-échange avec 55 pays, donnant accès à un milliard de consommateurs, le Maroc a réussi à s'arrimer à l'économie mondiale. A coup sûr, le pays occupe aujourd'hui une place pivot entre l'Amérique, l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique, dans un espace géo-économique qui a connu de profondes transformations. Résilient aux bouleversements qui ont secoué la région, volontaire dans la mondialisation, le Maroc trace son chemin économique d'un pas assuré. A vrai dire, cette exigence de consolidation et ce devoir de développement s'appuient sur trois piliers fondamentaux. Premièrement, la stabilité institutionnelle, politique et macro-économique dont jouit le Royaume. Cette caractéristique rare, dans un monde en reconfiguration permanente, constitue un avantage concurrentiel précieux. Deuxièmement, l'attractivité du pays est confirmée par une offre combinant la proximité, la compétitivité et l'accès aux marchés, comme en témoigne la progression régulière des Investissements Directs Etrangers. Le troisième pilier concerne les efforts massifs consentis dans les infrastructures, qui commencent à donner leurs fruits, faisant du Maroc une nation multi-connectée et permettant la rapidité des déplacements des êtres-humains, des flux de marchandises et des données. Si l'ensemble de ces éléments constituent un socle de confiance, il n'en demeure pas moins que le Maroc, sur le plan industriel, ne dévoile pas encore son plein potentiel. L'analyse approfondie des parcours industriels les plus performants dans le monde fait ressortir cinq défis à relever, afin de réduire l'écart avec les pays émergents, dont principalement l'accroissement de la capacité d'absorption par l'industrie des nouveaux actifs. Selon des estimations communiquées par le ministère de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, près d'un million trois cents mille nouveaux emplois doivent être créés au cours de la prochaine décennie, alors que l'industrie n'en a généré que 75.000 lors des dix dernières années. Le second enjeu est celui de l'augmentation de la part de l'industrie dans le PIB, pour qu'il rejoigne les niveaux des pays ayant réussi un décollage économique. Actuellement de 14 pc, le PIB industriel doit dépasser les 20 pc dans les années à venir. Le troisième défi est celui de la dynamisation de la capacité du Royaume d'exportation, sur les plans qualitatifs et quantitatifs. En effet, hors phosphates et énergie, la balance commerciale reste déficitaire de 144 milliards de dirhams en 2012. Le quatrième défi est celui de la démultiplication de l'attractivité du pays en terme d'Investissements, qu'ils soient nationaux ou internationaux. Enfin, le cinquième défi est celui de l'amélioration de la productivité. Face à ce quintuple challenge, il est essentiel de canaliser les énergies et redoubler d'efforts, pour retrouver les relais de croissance, d'où la nécessité d'adopter la nouvelle feuille de route "Programme d'accélération industrielle". Par cette nouvelle stratégie, le Royaume ambitionne de garder le cap des Métiers Mondiaux du Maroc et d'intégrer les autres filières du tissu industriel national. Pour ce faire, il sera procédé à la création du Fond de développement industriel (FDI), qui sera doté d'une enveloppe de 20 milliards de dirhams d'ici 2020. Grâce à cette enveloppe financière jamais mobilisée auparavant, ce fond d'accompagnement permettra au tissu industriel de se consolider, de se moderniser, et de développer sa capacité de substitution de produits importés. Il va sans dire que l'ensemble de ces efforts et stratégies contribueront à faire briller l'étoile du Maroc, sur les radars de la planète, comme destination industrielle crédible, dans le droit fil de la grande ambition que porte SM le Roi Mohammed VI pour le Maroc.