La chaîne régionale de Laâyoune a diffusé, au cours de cette semaine, des déclarations et témoignages mettant à nu la situation douloureuse dans les camps de Tindouf, à l'ouest algérien, et les violations graves subies par la population séquestrée. La chaîne, qui a pu enregistrer des vidéos sur la vie quotidienne dans ces camps, a présenté les témoignages de civils et militaires dévoilant la persécution, l'exploitation et le harcèlement exercés par le polisario à l'égard de la population, en violation flagrante des droits de l'Homme. A travers ces témoignages, Laâyoune TV a montré que la population vit sous le joug d'un blocus militaire permanent et de pratiques humiliantes et inhumaines à l'égard des femmes et des enfants, ce qui l'a poussée à enchaîner manifestations et protestations contre les dirigeants du polisario, devant le siège du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) à Rabouni. Dans une déclaration à la chaîne, un jeune habitant de Tindouf assure que les femmes dans les camps sont victimes de viol et de pratiques humiliantes, rappelant le témoignage d'une dame victime d'abus sexuels de la part du pseudo «ministre de la défense» Mohamed Lamine Ould El-Bouhali. Dans son témoignage, rappelle-t-on, la femme raconte : «j'ai défendu mon honneur, mais je garde des séquelles psychologiques. Le commandement (du polisario, ndlr) sème la terreur dans nos esprits. Je réclame une protection pour mes enfants et moi-même et j'appelle le Haut-commissariat pour les réfugiés à nous faire parvenir des aides directes, sans intermédiaire». Et le même jeune homme de s'indigner : «alors que la population des camps souffre de la faim, de l'ignorance et des sévices, les dirigeants du polisario se livrent au trafic de l'aide humanitaire qui lui est destinée. Ces dirigeants ne se soucient pas de nos problèmes et souffrances, puisqu'ils sont confortablement installés dans leurs luxueuses demeures en Algérie, en Mauritanie ou en Espagne». De son côté, un jeune militaire a appelé les organisations des droits de l'Homme et les organismes internationaux à intervenir d'urgence pour mettre fin à la souffrance de la population. «Nous avons souffert le martyre dans ces camps durant 40 ans. Nous réclamons une intervention rapide pour nous délivrer de cette mafia qui nous a réprimés et usés à fond afin de défendre ses propres intérêts», s'est-il exclamé.