La triste et tragique nouvelle est tombée comme un couperet annonçant, jeudi matin, la mort de notre doyen Mohamed M'jid qui a été inhumé, hier vendredi, selon sa volonté, au cimetière « Arrahma ». Il nous a quittés pour de bon, mais la flamme de son éternelle énergie réchauffera, pour toujours, le cœur des Marocains et ses généreuses œuvres humaines continueront à donner l'espoir d'une vie meilleure pour l'existence meurtrie des déshérités, des marginalisés, des enfants de la rue, à ceux qui connaissent les misères des bidonvilles et des prisons et les souffrances des coins les plus reculés de nos bleds. Le regretté M'jid a donc marqué l'Hhistoire du sport, du tennis en particulier et de la vie associative. Il est une référence aux yeux de beaucoup et son combat, jamais interrompu, pour une société marocaine plus sereine dans tous les sens du mot, reste bien exemplaire. Notre Père à nous n'hésitait pas à se frotter à n'importe quelle bataille. Tous les fronts de la douleur connaissent, parfaitement, ce bienfaiteur qui ne finissait pas de soulager les uns et les autres au sein de sa fondation qui est, toujours, présente et efficace. Expert en communication, jamais à court de déclarations ou de bons mots, nationaliste, résistant, militant, il s'est battu corps et âme malgré la prison contre l'occupation française, ensuite contre l'injustice, l'inégalité et la défense des droits de l'Homme. Une fierté pour tous les sportifs ! Ancien athlète du 400 mètres, le regretté M'jid réussit, après, un grand marathon en mettant sur rail le train du tennis national dont il prit les destinées durant 48 années (de 1960 à 2008) avec toutes les réussites de développement, de formation et de tennis de haut niveau avec l'apogée des trois mousquetaires et leurs aînés et l'instauration des deux grands prix « Hassan II » et « Lalla Meryam ». Le doyen des dirigeants de la planète qu'il fut est une fierté pour tous les sportifs du Royaume à l'image de ses différentes distinctions Royales par nos deux Souverains, le Roi Hassan II, que ait son âme en Sa Sainte Miséricorde, et S.M. le Roi Mohammed VI que Dieu l'assiste. Il a, toujours, déclaré à propos de ces décorations qu'il considère ces gestes comme la meilleure récompense pour un serviteur de la Monarchie et du sport marocain. Aujourd'hui, nous qui avons fréquenté sa bonne école et avons compris que la seule raison de vivre dans ce bas monde est de se battre tous les jours pour des lendemains meilleurs. Le monument et ses pages d'Histoire, son humour et sa bonne humeur éternelle ainsi que sa vaste culture demeureront et nous tiendront compagnie d'ici là-bas. A sa femme, ses enfants et proches, « L'Opinion-Sports » se joint à tous les Marocains pour leur présenter ses sincères condoléances tout en priant le Tout-Puissant d'avoir le regretté M'jid en Sa Sainte Miséricorde. « Nous sommes à Allah et à Lui nous retournons ».