La brigade nationale de la police judiciaire a procédé, en coordination avec les services de la direction générale de la surveillance du territoire (DGST), au démantèlement d'un réseau criminel, composé de quatre personnes dont deux anciens détenus dans des affaires de terrorisme, a annoncé jeudi le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Selon la même source, ce réseau s'adonnait à l'escroquerie à l'endroit d'établissements financiers et commerciaux et de sociétés de communication, ainsi qu'à la création de sociétés écrans sur la base de faux documents. Ce réseau, poursuit le communiqué, s'activait à Fès et Sefrou et il est dirigé par une personne connue par son penchant pour l'extrémisme, qui finançait plusieurs de ses connaissances en vue de les aider à quitter le territoire national pour rallier des groupes terroristes relevant de l'organisation Al Qaida en Syrie. Des démantèlements de réseaux terroristes et du crime organisé sont régulièrement annoncés au Maroc. Le dernier en date remonte à la fin du mois de janvier 2014 avec la neutralisation d'une cellule «jihadiste» dont le chef s'activait dans les villes de Nador, Tétouan, Al Hoceima, Taza, Fès et Marrakech. Il avait combattu au sein d'organisations terroristes liées à Al Qaida en Afghanistan, puis intégré l'armée espagnole à Melilia avant de démissionner pour s'adonner à ses activités criminelles dont le recrutement de nouveaux adeptes dans la perspective de perpétrer des actions armées. Le dynamisme des services de sécurité marocains a fait que le Maroc s'impose de plus en plus comme un acteur incontournable dans la lutte antiterroriste et contre le crime organisé. Cette implication active est sans cesse réaffirmée grâce notamment à la mobilisation efficace des moyens humains et technologiques.