A Libreville, les commentaires vont bon train sur ce que certains qualifient là-bas d'un coup dure porté au parti démocratique gabonais (PDG) en parlant du retrait de Jean Ping de cette formation politique. Alors qu'en réalité, cette démission n'aura pas de conséquences tangibles sur ce parti majoritaire et encore moins sur la marche normale du pays sous la conduite du Président Ali Bongo Ondiba. Car beaucoup d'observateurs pensent déjà que le départ de l'ancien président de l'Assemblée générale des Nations unies et de la Commission pour la paix et la sécurité de l'Union africaine, serait certainement dicté par une éventuelle candidature à l'élection présidentielle prévue en 2016. Ce qui paraît improbable puisque l'ancien membre du parti démocratique gabonais a été toujours un fidèle de feu Omar Bongo, dont il était aussi directeur de cabinet pendant plusieurs années Même si l'ex-ministre des affaires étrangère pendant huit ans, sous le règne feu Omar Bongo, dans sa lettre de démission adressée au secrétaire général du PDG persiste et signe : « pour lever toute équivoque, je réitère que je n'ai plus rien à voir, absolument plus rien à voir avec les autorités en place. Ma décision est ferme et irréversible » et d'ajouter « mais après une longue et mûre réflexion sur la situation réelle de notre pays, qui ne pouvait me laisser indifférent, j'ai décidé de rompre le silence ». En effet, au-delà des commentaires dont raffolent les grands médias internationaux et qui voient en cette démission une nouvelle crise en perspective, le Gabon a besoin plutôt de ses hommes et femmes pour bâtir ce pays dans l'union pour la prospérité du peuple. En effet, les grands chantiers initiés par le Président Bongo pour un Gabon émergent et un Gabon Vert sont de nature à consolider la nation mais également à entrouvrir un avenir radieux dans la cohésion et dans l'entente. D'autant plus que M. Ping, âgé de 71 ans avait annoncé sa rupture avec le parti démocratique gabonais début février lors d'un séminaire organisé à Libreville, à l'initiative de personnalités de l'opposition et de la société civile, regroupés au sein du mouvement des Souverainistes, lequel incarne l'aile dure du parti de l'opposition Union nationale, dissout en 2011. Si donc le choix de Jean Ping n'est pas contestable, la démarche est susceptible de toutes sortes d'interprétations...même les plus ridicules. Car l'Afrique a besoin de paix et de stabilité pour faire face aux défis de développement socio-économique, de la formation de sa jeunesse mais aussi et surtout former un ensemble communautaire où la libre circulation des biens et des personnes ne sera plus un vœu pieux.