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Colloque sur «le droit d'accès à l'information et les nouveaux rôles du journaliste» : Une loi efficiente requiert la qualification des ressources humaines et l'amendement d'autres textes juridiques
La mise en oeuvre d'une loi efficiente sur le droit d'accès à l'information, qui verra le jour conformément à la constitution 2011, passe par l'amendement de certains textes juridiques et la qualification des ressources humaines chargées de son application, ont souligné, mardi à Rabat, les participants à un colloque sur «le droit d'accès à l'information et les nouveaux rôles du journaliste». Abdallah Harssi, membre du bureau exécutif de Transparency Maroc, qui a évoqué les contraintes empêchant la mise en oeuvre d'une loi efficiente relative au droit d'accès à l'information, a appelé à l'amendement des textes législatifs restreignant l'effectivité du droit d'accès à l'information, notamment l'article 18 du Statut général de la fonction publique relatif au secret professionnel. M. Harssi a également insisté sur la nécessité de garantir la «primauté» de cette loi sur les autres textes juridiques de manière à éviter toute incompatibilité avec d'autres dispositions juridiques. Pour garantir une bonne mise en oeuvre de cette loi, il a aussi souligné l'importance de la mise à niveau de l'administration, de ses structures et de ses ressources humaines et financières pour pouvoir faciliter l'accès à l'information aux citoyens. Pour sa part, le directeur général de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Jamal Eddine Naji a souligné l'importance de cette loi, qui non seulement doit embellir l'image du Maroc sur la scène internationale, mais garantir au citoyen dans des zones reculées un accès facile à l'information. Au moment où l'information sera disponible pour le grand public, le journaliste sera aussi appelé non seulement à la diffusion de l'information, mais à la réalisation d'enquêtes et d'entretiens avec les parties concernées par l'information, a-t-il ajouté. Pour cet expert international dans le domaine de la communication et de l'information, la mise en oeuvre effective de cette loi doit se faire graduellement dans la perspective de consacrer une culture démocratique réelle et de garantir une utilisation correcte de l'information qui ne soit pas en contradiction avec les conventions et pactes internationaux des droits de l'homme et l'éthique de l'information. De son côté, le président du Centre marocain des études et recherches dans le domaine des droits de l'Homme et des médias, Ali Karimi, a donné, quant à lui, un aperçu historique sur l'évolution de la notion du droit d'accès à l'information, évoquant les conventions et jurisprudences internationales et textes juridiques nationaux traitant de ce droit, notamment la constitution 2011 qui dispose que «les citoyennes et les citoyens ont le droit d'accéder à l'information détenue par l'administration publique, les institutions élues et les organismes investis d'une mission de service public». Organisée par l'Association des lauréats de l'Institut supérieur de l'information et de la communication (ISIC), cette rencontre a été marquée par une cérémonie en hommage à le première promotion des anciens lauréats de cet institut qui ont contribué, par leur apport considérable, au rayonnement du paysage médiatique marocain depuis 40 ans.